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lundi 7 décembre 2015

Des Français incompris?

Bien sûr, les Quotidiens se penchent aujourd'hui sur les résultats du 1er tour des élections. Voici un court extrait de l'édito du Monde.

"Depuis des semaines, les tempêtes de l'automne ont, hélas, apporté de l'eau au moulin du Front National: afflux des réfugiés, attentats djihadistes...
... Mais le mal est beaucoup plus profond. Il ne fait pas de doute, en effet,  que la responsabilité de partis qui gouvernent la France depuis des lustres est lourdement engagée. Ils en subissent , aujourd'hui, la sanction. Les uns et les autres ont échoué à sortir le pays du marasme où il se débat. Les uns et les autres n'ont pas su lui proposer un projet de société capable de lui redonner foi en ses atouts, en sa cohésion et en son avenir collectif."

Bon sujet à travailler dans nos équipes?

mardi 1 décembre 2015

St Eloi 2015 "Faire vivre le monde rural aujourd'hui"

Suite au constat réalisé par le groupe de préparation de la St Eloi (cf. article précédent),

Joël propose quelques éléments pour une homélie (ou une prière universelle ou pour une réflexion personnelle…)


En quoi un tel projet entre-t-il dans la mission de l’Église ?
Touche-t-il au message évangélique ?

Oui ! cela touche l'annonce de l'Evangile dans la mesure où s'y joue le bien-être des personnes et leur possibilité d'épanouissement. Dans la mesure aussi où se construit l'harmonie de la société dans son occupation de l'espace. Nous avons là une responsabilité commune pour construire et préserver le Bien Commun de toute la société et de ceux qui la composent. Nous sommes invités à construire une communauté humaine où chacun puisse grandir et s'épanouir. Dans ce sens le devenir de nos villages pour ceux qui les habitent est un enjeu et ce qu'apporte le rural dans sa diversité peut aussi contribuer à l'équilibre de la société.

Le rural dispose de possibilités qui peuvent permettre de vivre des valeurs qui sont importantes pour un épanouissement humain.

 - Il s'agit d'un rapport aux paysages et à la nature, d'une relation de proximité avec la vie végétale et animale, une communion avec l'environnement naturel dont nous faisons partie; notre corps nous rend solidaire des éléments naturels. L'ensemble de la Création n'est pas qu'une carrière à exploiter, elle est notre Maison commune.

 - Il y a aussi dans des communautés humaines plus petites, la possibilité de relations humaines plus conviviales alors qu'aujourd'hui beaucoup souffrent de la solitude dans un monde trop souvent anonyme et indifférent. L'être humain est un être relationnel, il a besoin de rencontrer les autres pour grandir et être épanoui.

 - Enfin il peut y avoir encore un autre rythme de vie plus lié aux rythmes naturels, un cadre de vie plus calme ou encore des richesses culturelles héritées de siècles d'histoire. Nous sommes les héritiers du travail et de la culture de nos ancêtres.

Mais il est important de prendre conscience que si tout cela est possible et source d'épanouissement, ce sont aussi des valeurs à préserver ou même à construire. Rien n'est jamais donné tout fait.

Cette fête de Saint Eloi rassemble non seulement des agriculteurs mais aussi des personnes de toutes les catégories sociales. Chacun a sa propre manière d'habiter le rural, cela se traduit par des présences au village et à la vie villageoise très diverses. Chacun a aussi ses propres attentes par rapport au cadre rural. La vie commune est donc à construire dans le respect des aspirations; la confiance n'est pas spontanément acquise; la communication et une bonne compréhension mutuelle demandent écoute et effort; des compromis patients sont à mettre en place. Une vie associative dynamique est importante pour se rencontrer; il faut aussi qu'existent ou soient conservés des lieux ou des moments dans nos villages où l'on puisse se rencontrer. (Cette St Eloi en est un exemple).

La diversité des emplois du temps et le repli sur soi rendent la construction d'une réelle communauté de village quelquefois difficile. Les responsables et les animateurs de la vie villageoise le savent : on n'est jamais assez nombreux et il faut sans cesse aller vers les autres pour rassembler.  Les pauvretés et accidents de la vie devraient toujours pouvoir trouver une solidarité active mais quelquefois, c'est plutôt la stigmatisation ou l'exclusion. Construire un village où se vivent des solidarités et un plaisir d'être ensemble est long. J'ajouterai : détruire ces solidarités est au  contraire beaucoup plus rapide.

Habiter le rural,  c'est y construire des relations mais c'est aussi pouvoir y gagner sa vie et y produire des richesses. Les possibilités d'emploi sont souvent en ville mais le rural est aussi un espace économique et une source d'emplois. Cette question de l'emploi est aujourd'hui une question cruciale pour notre pays. En agriculture comme dans les autres activités économiques le souci premier (une fois la rentabilité assurée, bien sûr)  doit être de préserver ou de créer de l'emploi. L'agriculture  s'est aujourd'hui beaucoup diversifiée, elle a créé des structures de transformation et de commercialisation : elles ont permis de maintenir des exploitations mais la préoccupation doit rester : l'emploi est-il bien toujours le premier souci ? Des projets, des innovations peuvent aussi naître : comment les porteurs sont-ils soutenus et encouragés ? Il faut sans doute articuler les grands projets et les petites réalisations. Des services nouveaux sont à imaginer et à mettre en place. En ce sens il est important que les professions et activités économiques ne restent pas cloisonnées. Le rural c'est aussi la facilité de se connaître dans la diversité des professions et des activités et aussi de se soutenir mutuellement.

Les attentes sont souvent aujourd'hui du coté de la qualité : qualité des aliments, qualité de l'environnement. Les ruraux sont bien placés pour connaître et respecter les lois de la nature, pour veiller à la qualité des paysages ; la beauté de beaucoup de  villages en est le témoin. Une prise de conscience s'opère peu à peu au-delà des polémiques ; des pratiques nouvelles se mettent en place. L'actualité  (COP 21, Encyclique Laudato Si) nous sensibilise ; cela ne doit pas créer de la culpabilité ou du blocage dans les esprits mais plutôt une prise de conscience de  notre responsabilité et des possibilités pour ouvrir un avenir durable.

Le monde rural est détenteur de multiples possibilités. Quels que soient les obstacles et ils sont nombreux,  ce sont les valeurs de confiance et d'espérance qui permettent de progresser. Il est facile de repérer l'appauvrissement du monde rural ou sa dissolution, il est également important d'en découvrir les richesses. (cf. le récit d'Emmaüs). Mais celles-ci ne peuvent être que le résultat d'une dynamique collective. Face à l'agrandissement des collectivités locales, il importe sans doute que les  responsables politiques ou autres œuvrant dans le rural se concertent et se donnent les moyens d'un développement des territoires ruraux.

Evidemment vous qui êtes là, êtes sans doute des convaincus. Puissent ces quelques mots renforcer vos convictions. Vis-à-vis de beaucoup d'autres, il y a certainement un travail  de militants à accomplir afin de mettre en avant ce qui est important pour l'équilibre de notre société.

Références
L'apparition aux disciples d'Emmaüs : Lc 24/13-34 : du défaitisme à la confiance.
Le bon Samaritain : Lc 10/29-37 : dépasser les règles pour permettre la vie
Prière pour notre terrre : les deux prières à la fin de l'encyclique « Laudato Si »
Gaudium et Spes n°31

Romains : Rm 12/1-21 : de quelques principes pour le vivre ensemble

dimanche 29 novembre 2015

Paris, au cœur de l'espoir climatique

Petit extrait de l'édito de Jérôme Fenoglio paru dans Le Monde du 29 novembre 2015

"Ce qui va se décider à Paris, du 29 novembre au 11 décembre, n'est rien de moins que le prochain chapitre de l'histoire géologique de notre planète. Il s'agit du premier de nos biens communs : notre irremplaçable cadre de vie. Il déterminera pour les prochaines décennies, la stabilité de nos sociétés, le bien-être et la sécurité de l'existence de milliards d'être humains.
Tel est l'objet, l'ambition, de la conférence internationale inédite qui s'ouvre dans la capitale française..."

Et vous, qu'est-ce que cela vous dit?


mardi 24 novembre 2015

Rencontre ACR régionale du 14 novembre 2015

La rencontre annuelle des mouvements d'Action Catholique de la région s'est tenue le samedi 14 novembre à Châlons.

Au programme : échange d'expérience(s) le matin, réflexion sur l'intercommunalité dans l'après midi. Sur ce dernier sujet, il était dit dans l'invitation
"Ce sujet est en lien avec ce qui se réfléchit dans l'Eglise de France: aujourd'hui et demain, face à une forme d'Eglise en rural (paroisses et mouvements d'Action Catholique ) qui s'essouffle, quelle Eglise faire naître ?
Et pour réfléchir à cela: quels sont "les signes des temps" qui marquent le monde rural, les enjeux du Royaume de Dieu ? Quels sont les signes du travail de l'Esprit ? Pour y participer et le révéler, quelles communautés et quels lieux existent ou sont à faire exister ?"
Toute une affaire...

Monique, de l'Aube, nous donne quelques traits de cet après midi.

Concernant l'avenir de la pastorale en rural (réalité aux multiples formes, où beaucoup de chrétiens s'investissent, on se demande comment ils sont reconnus ?), nous refusons la notion de rural = désert!

D'où l'importance de la visibilité des acteurs et de la proximité avec le terrain. Nous nous référons tout simplement : d'une part à l’Évangile: Jésus ne rencontre-t-il pas des personnes isolées, en marge, malgré la foule qui rejette, fait taire....  et d'autre part à ce qui se vit:
 - visite aux personnes isolées, malades, âgées.
 - dans la préparation des obsèques avec des personnes loin de l'Eglise, mais en attente d'écoute attentive.
 - dans la proposition de club ACE à une famille en situation sociale difficile, excluante...: on ne m'avait jamais parlé de cela!!


Mais pour nourrir la confiance, il faut du temps, s'être déjà vu, tisser des liens.... être au quotidien "sel de la terre". On n'a rien contre les chrétiens de la ville ...mais feront-ils 30, 50 km pour assurer, au long des semaines, des mois, des années... ces missions qui ne font pas de bruit mais "parlent , signifient" le Royaume ...

Quelle place aux mouvements d'action catholique (toutes générations !) qui participent  à construire un rural.... Quel cahier des charges pour les "laïcs formés " depuis des années????

Si vous avez des remarques ou propositions à formuler, vous pouvez enregistrer un commentaire ci-dessous.


mardi 17 novembre 2015

Echo de la session CMR aînés sur les nouvelles technologies

76 aînés du CMR de Champagne Ardennes, Picardie et Seine et Marne se sont retrouvés durant deux journées pour se documenter, réfléchir, échanger sur le thème:

Les nouvelles technologies pour bâtir avec les jeunes générations

Quelques participants se sont installés au clavier pour nous en donner un écho.


La session s’ouvre sur un clip vidéo humoristique montrant une mamie et sa petite fille qui échangent (sans trop se comprendre) sur Internet et ses applications. Une situation que nous vivons tous.

Puis, à partir de son expérience de psychologue auprès des jeunes, M. Guillaume Gillet nous présente le sujet avec une grande maîtrise. En soulignant d’abord ce que l’on perçoit du numérique : l’impression d’être dépassé – tout s’accélère – les enfants sont plus informés que les adultes – le lien au savoir est modifié – les nouvelles technologies peuvent créer une dépendance, un isolement (ou une nouvelle forme de lien social) – la violence des jeux vidéo (qui correspond à une violence interne chez les ados).

La spécificité du numérique : c’est un objet de désir – sans limite – instantané – un espace non surveillé – un objet sécurisant pour le jeune – une info mise sur internet se duplique à l’infini et ne nous appartient plus. D’où l’importance du dialogue adulte-jeune :  en lui manifestant de l’intérêt – en valorisant ses capacités à nous « enseigner » les nouvelles technologies – en l’accompagnant – en reconnaissant nos différences – en faisant confiance . Le grand parent est un « matelas » entre le jeune et ses parents, il « attendrit » la relation.



Le témoignage de Mme Marie Albane de Bussy – maman de 4 enfants et directrice d’une école primaire – fut très apprécié. Elle nous présenta comment elle gère l’utilisation des écrans dans sa propre famille  et dans sa profession d’enseignante. Un témoignage très harmonieux et complémentaire de l’exposé de Mr Gillet, avec une conclusion qui résume nos découvertes et l’attitude à avoir face aux jeunes à l’ère du numérique : une prudence lucide et un émerveillement attentif.

Une revue de presse mit en évidence la manière dont la presse locale, régionale et nationale traite le numérique, nous invitant à consulter ces articles. Puis, en ateliers, nous avons échangé sur ce que nous avons retenu, nos impressions, nos convictions, les changements d’attitude que cela appelle.

Le lendemain, c’est Clémence Monnier – responsable communication pour la province ecclésiastique de Reims (diocèses de Champagne-Ardennes et de Picardie) qui nous présenta comment Internet peut être outil d’évangélisation. Avec deux pages sur Facebook (Mon mariage à l’Eglise et le baptême de notre enfant à l’Eglise), et des communications mensuelles, elle essaie, au nom de l’Eglise, de rejoindre les jeunes couples et suscite des échanges, le mot clé d’Internet étant l’interaction. On peut noter le site : webmagcatho. Pour la plupart d’entre nous ce fut une découverte de ce qui se fait déjà et qu’on peut encourager.

Et le Père Guy Bertrand, avec des citations, et à partir de la rencontre de Jésus et de Zachée, apporta un regard de foi sur ce que nous avons découvert durant ces 2 jours :
 « Lorsque vous portez un regard positif sur quelqu’un, vous êtes créateur de bonté en lui. » (Ste Thérèse d’Avila) .
 « Internet peut offrir plus de possibilités de rencontres et de solidarités entre tous. C’est une bonne chose, c’est un don de Dieu. » (Pape François)
 Avec  Zachée, Jésus n’a rien fait, que s’inviter et manger: une présence qui transforme - non une morale, mais un regard, une façon d’être plus qu’un enseignement.

La convivialité vécue durant les temps de détente, les repas, la veillée (où nous avons visionné une vidéo sur le Congrès CMR), et les temps de prière avec l’Eucharistie, ont complété la richesse de cette session.
La majorité des participants sont repartis un peu plus sereins, avec un regard plus positif dans leur comportement avec leurs petits enfants : une meilleure collaboration est possible.


                                                                                                                            

mardi 10 novembre 2015

Le rural à la St Eloi 2015

Cette année, le groupe qui prépare la feuille de Saint Eloi pour les paroisses a suggéré que l'attention des participants à la fête soit dirigée plus largement sur le monde rural et pas seulement sur le monde agricole. 
Dans un premier article nous reprenons quelques éléments d'analyse dudit groupe sur le sujet.


Quels présent et avenir pour le monde rural ?

* Le monde rural, c'est quoi ? Les statistiques nationales le voient se réduire comme une peau de chagrin face à l'urbanisation : « 95 % de la population vit sous l'influence des villes » (extrait d'INSEE première, octobre 2011). Aux yeux des experts de l'INSEE, l'urbain a étendu son influence sur la quasi-totalité du territoire. Se basant sur cette analyse, l'administration française pense donc surtout à partir des villes.
Toutefois des résistances existent. Le sénateur Alain Bertrand rappelle dans un récent rapport que 80 % du territoire français sont des campagnes. Il dénonce l'oubli de l'hyper-ruralité qui représente 26 % du territoire et 5 % de la population.

* Le monde rural est aujourd'hui un monde diversifié : cela est variable selon les territoires ruraux mais dans la globalité de ces territoires, les agriculteurs ne représentent  que 15 % , les ouvriers et les retraités représentant chacun près de 30 % de la population, les salariés autres qu'ouvriers 20 %. Il faut toutefois noter que ce sont les agriculteurs qui gèrent une grande part des territoires ruraux.

* Il est vrai qu'aujourd'hui avec la mobilité (quotidienne, hebdomadaire, annuelle selon les cas) ceux qui habitent en campagne passent aussi beaucoup de temps en ville. Qui est purement rural aujourd'hui ? Nous avons autant besoin de la ville que de la campagne.

* La réforme des territoires (Région et Intercommunalité)  bouscule  les communes rurales en particulier la dernière loi de réforme territoriale « NOTRe ». Après une première restructuration des intercommunalités, une seconde encore plus abrupte est ainsi en cours. Quelle place auront les petits villages dans les nouvelles structures ? On voit qu'une priorité est mise sur les métropoles, leur renforcement et leur développement. Les défis pour l'avenir vont être le mode de gouvernance et la distribution des compétences dans ces intercommunalités.

* Tous les espaces ruraux ne se ressemblent pas. Une donnée importante, étant donné la recherche générale d'un certain niveau de vie, c'est la  présence ou pas d'équipements, notamment scolaires, sanitaires, commerciaux et de loisirs. Dans certaines campagnes, la présence de ces équipements est problématique. Des efforts sont faits, on le voit avec les maisons médicales.

* Les territoires ruraux se différencient aussi par leurs potentialités et les fonctions qui, du coup, leur sont attribuées. : espace de production pour ceux qui ont des capacités en productions surtout agricoles, végétales ou animales, espace de récréation pour ceux qui sont bien desservis et proposent un cadre de vie agréable ou prestigieux, espaces  préemptés pour établir des infrastructures nécessaires aux villes ou aux voies de communication, espaces relativement désertifiés utilisés comme poubelles…

* Toutefois les campagnes restent des éléments essentiels de l'équilibre de nos territoires face à la concentration urbaine. Elles proposent et gèrent de larges espaces, elles sont des lieux de contact privilégiés avec la nature, la vie végétale et animale. Par les villages, elles proposent des modes particuliers de vivre ensemble qui peuvent favoriser le lien social et la solidarité. Elles conservent une large part de notre patrimoine culturel national.


* Les questions d'emploi, d'éducation ou encore les grandes questions mondiales que sont les migrants ou le respect de notre environnement sont des questions pour tous les citoyens qu'ils soient urbains ou ruraux. Mais ceux qui habitent les campagnes ne peuvent-ils pas apporter des contributions spécifiques aux défis d'aujourd'hui et à la construction du Bien Commun ?

mardi 22 septembre 2015

Nos Universités d'automne 2015 (CMR 51C et 10)








Maison Ste Catherine Labouré
à Fain Les Moutiers (21)
Les 23, 24 et 25 octobre 2015
(du vendredi 15h au dimanche 14h)

Accueil Ste Catherine Fain

NOTRE RELATION A LA RELIGION
Comment ce lien nous aide à donner sens à notre vie ?

Session basée sur les témoignages des participants
-          Quel est mon héritage chrétien, spirituel ?
-          Qu’est-ce que je crois percevoir de ma relation intime avec Dieu, avec le Christ, avec l’Esprit Saint ?
-         Quelle implication dans ma vie de tous les jours ?
-          En quoi le mouvement m’aide-t-il dans mon propre cheminement ?

Le parcours de chacun étant éminemment personnel, il s’agira de repérer ce qui fait notre foi aujourd’hui et d’en faire la genèse. Les objectifs seront, entre autres, de découvrir la diversité des chemins de foi, d’entendre la difficulté du cheminement de certains, d’y voir plus clair sur notre évolution personnelle, les certitudes, les doutes, les mystères …

Nous serons accompagnés par Jean-Yves Baziou, théologien à la faculté de Lille.

S'inscrire par mail avant la 10 octobre : blandine.sage@neuf.fr
Préciser le nombre et les noms des personnes à inscrire.
Coût du séjour : 95 euros à régler lors de la session

lundi 14 septembre 2015

Les nouvelles technologies pour bâtir avec les jeunes générations

Enfants, adolescents, parents, grands-parents à l'ère numérique : nouveaux objets source de crainte et d'incompréhension ou nouvelles opportunités de dialogue et de transmission entre les générations?

Les jeunes sont aspirés par ces nouvelles technologies, comment peut-on se comprendre sans s'opposer?

Comment l'école peut intégrer ces nouvelles technologies?

Etre missionnaire à l'ère du numérique...





Le CMR Champagne-Ardennes-Picardie et 77 vous propose deux journées de formation sur cette thématique les 5 et 6 novembre 2015 à Belleu (02200) en compagnie de Guillaume GILLET, psychologue-clinicien, Marie-Albane De BUSSY, directrice d'école et du Père Guy BERTRAND

Pour s'inscrire ou en savoir plus, contactez Geneviève Yverneau au 03 26 67 47 52 ou à l'adresse suivante jg.yverneau@gmail.com

jeudi 6 août 2015

Un congrès, oui mais après...

CRÉATEURS D'HUMANITÉ, PASSEURS D'ESPÉRANCE, UN PARI FOU!

Une autre humanité…
Membres d’un mouvement d’action catholique, il nous faut :

  • Permettre à l’AUTRE de vivre en « je » et avoir le souci de rejoindre les « invisibles » ;
  • « Refuser l’impossible » : refuser une société qui crée du consumérisme, de la « pulsionnalité » (recherche de jouissance d’objets et de plaisirs immédiats), et proposer au contraire une autre voie du bonheur…

Passeurs et créateurs …
Notre travail ? Dominique Collin, l'un des intervenants du congrès à Hazebrouck, nous invite à agir « comme Jésus, selon 3 verbes » :

1Faire naître 
2. Nourrir 
3Prendre soin

 Alors, concrètement, quelques pistes :
        • Dans la société, diffuser l’optimisme autour de nous, sans farder la réalité mais en mettant en lumière les petites choses qui vont bien  – en quelque sorte, devenir des « révélateurs ;
  • tenter quelques « chemins des possibles » pour aujourd’hui et pour demain ; des révolutions solidaires !
  • En tant que Chrétien, se ressourcer, témoigner de ce qui nous rend heureux et donne du sens à notre vie, et oser dire la foi en Jésus qui nous anime…
Alors, en résumé, dès cet été, temps d’inspiration et de respiration, osons déjà tenter quelques-unes de ces pistes ! … et le tout dans la joie ! 
                                                                                                             CMR 44

                                                                              

dimanche 12 juillet 2015

Les temps changent (paysannerie).

Extrait d'un article "Français, vous avez changé" paru dans l’édition du Monde du samedi 30 mai 2015.

Dans "La France en chiffres", un ouvrage qu'il a dirigé, l’historien olivier Wieviorka offre une radiographie de notre pays depuis 1870. C'est un livre passionnant que l'on peut feuilleter pendant des heures pour le simple plaisir de découvrir des informations surprenantes, des statistiques oubliées ou des perspectives nouvelles...

Regard sur une des six révolutions du siècle dernier : La lente agonie de la paysannerie

La disparition de la paysannerie est sans doute l'une des grandes révolutions du XXe siècle. A la fin du Second Empire, en 1870, la France est encore une nation rurale : les 2/3 des Français vivent à la campagne. Alors que les autres pays industrialisés d'Europe, et notamment l'Angleterre, connaissent, à la fin du XXe siècle, un exode rural à marche forcée qui nourrit la croissance du monde industriel et des cités ouvrières, la France rurale sombre avec une très grande lenteur: dans le années 1930, la moitié des Français résident encore à la campagne.


Aujourd'hui, la ruralité est très affaiblie. "La France s'est largement urbanisée au XXe siècle, constate l'ouvrage. A plus de deux tiers rurale en 1872, elle est désormais pour plus des trois quarts urbaine. La taille des agglomérations s'est accrue: si plus de 75% de la population habite dans des petites communes de moins de 5000 habitants en 1861, ils ne sont plus que 29% en 2006". Les agriculteurs ont fait les frais de ces bouleversements: ils représentaient 50% des actifs en 1870, ils sont moins de 4% aujourd'hui. La modernisation engagée aux lendemains de la seconde guerre mondiale a, en outre, profondément transformé les modes de vie , qui n'ont plus grand chose a voir avec ceux des "paysans" d'antan.

Cette disparition de la paysannerie avait été annoncée, en 1967, par un livre -controversé- du sociologue Henri Mendras, La Fin des paysans (Sedeis, réédition Actes Sud). "En une génération, la France a vu disparaître une civilisation millénaire, constitutive d'elle-même, écrivait-il dans une post face rédigée en 1984. Pourtant, aujourd'hui encore, beaucoup se refuse à l'évidence, notamment parmi ceux qui ont été les artisans de cette disparition, hauts fonctionnaires, hommes politiques et dirigeants agricoles. Comme s'il était inconvenant de dire à la famille qu'elle est au chevet d'un cadavre "Chut, il dort."

"La France en chiffres de 1870 à nos jours" sous la direction d'Olivier Wieviorka (Perrin, 666 p, 28 €).


jeudi 2 juillet 2015

Ecologie, climat et Création

Tel était le thème proposé aux membres de l’équipe CMR de Menou lors de leur rencontre du 26 juin 2015 en présence du Père Paulin, originaire du Cameroun, en séjour à Ste Ménehould pour le mois de juillet.
Dans un premier temps chacun a été invité à exprimer son sentiment par rapport à cette thématique d’actualité puis à replacer son approche face à la notion de Création. Puis à répondre à quelques questions: personnellement, que puis-je faire face au constat réalisé ? L’encyclique du Pape « Loué sois-tu » peut-elle nous donner des pistes ?




Un début de prise de conscience (collective)
Lors du premier tour de table, tous les participants ont mis en évidence quelques exemples montrant que le sujet écologie-climat entrait tout doucement dans le quotidien de chacun.

 - En tant que grand-mère ou en tant qu’animatrice ACE, je sensibilise les jeunes à la nature
 - Pour les besoins de l’art floral, on ne fait pas n’importe quel prélèvement, on ne prend pas la branche utile à l’espèce en place.
 - L’éclairage des villes relève souvent d’un grand gaspillage ; tout est éclairé toute la nuit, les abords de l’hôpital le sont jusqu’à 11h du matin !
 - Les automobilistes roulent moins vite, respectant les limitations de vitesse, ce qui génère des économies.
 - Mais on ne sait plus faire 100 mètres sans sa voiture…
 - On va mettre des taxes sur nos produits mais, en face, les grandes puissances ne font rien.
 - Le climat change, les saisons sont bousculées et certaines régions, comme le midi de la France, écopent de conditions météo perturbantes.
 - « La terre va se mettre en colère, on la martyrise, on la fait produire plus qu’il ne faut ».
 - Après la période des remembrements intenses, on voit réapparaître des haies dans les communes ; les bords de route sont fauchés tardivement pour laisser les petites fleurs boucler leur cycle…
 - Il y a encore beaucoup d’emballages inutiles mais le recyclage, le tri sélectif limite les effets de pollution

Les choses bougent dans les têtes et dans les faits mais certaines questions restent en suspens : faut-il prendre au pied de la lettre les émissions de télé qui parlent d’écologie ? Les petites choses que l’on fait ont-elles une réelle incidence sur l’environnement?

Dieu nous a confié la terre…
Dieu nous a confié la terre, il nous faut la conserver. On doit la faire produire mais pas la détruire.
Comme pour le chapitre précédent, divers exemples illustrent cette relation à la Création.

 * Regarder de belles fleurs ou tout simplement la nature suscite de l’admiration, mais fait-on le lien avec la Création ?
 * Face à un beau bouquet, on se dit que l’homme est capable de faire de belles choses.
 * Le Créateur a confiance en nous.
 * Les évolutions techniques et leurs conséquences (OGM, Internet…) nous questionnent ; sommes-nous dans le plan du Créateur ?
 *Face à la ferme aux 1000 vaches du Nord, on voit réapparaitre des poules dans les jardins en Franche Comté.
 *S’inspirer du psaume 8 relatif à la Création.

En toile de fond, se dessinent des inquiétudes face au progrès, aux évolutions de la science.

Que puis-je faire pour mieux maîtriser ces évolutions ?
La prise de conscience progresse mais, pour chacun, la grande question reste « que puis-je faire à titre personnel » ?

 - Les « grands » -multinationales, finance, science- nous dépassent.
 - Les élus n’ont pas l’air de comprendre ce qui se passe réellement.
 - Les médias nous font peur

Alors, nos petits engagements mentionnés précédemment ont-ils réellement du poids ?

L’encyclique « Loué sois-tu », un bon guide ?
Le Pape arrive à point avec son encyclique.

 * Les non pratiquants apprécient cette prise de position du Pape
 * Grâce à son franc-parler, on comprend ce qu’il veut dire
 * C’est une réponse à l’attente des hommes.


En conclusion, pas besoin de dessin, il y a de la matière pour d’autres rencontres de l’équipe…