Petit extrait de l'édito de Jérôme Fenoglio paru dans Le Monde du 29 novembre 2015
"Ce qui va se décider à Paris, du 29 novembre au 11 décembre, n'est rien de moins que le prochain chapitre de l'histoire géologique de notre planète. Il s'agit du premier de nos biens communs : notre irremplaçable cadre de vie. Il déterminera pour les prochaines décennies, la stabilité de nos sociétés, le bien-être et la sécurité de l'existence de milliards d'être humains.
Tel est l'objet, l'ambition, de la conférence internationale inédite qui s'ouvre dans la capitale française..."
Et vous, qu'est-ce que cela vous dit?
Mouvement "Chrétiens dans le Monde Rural" du diocèse de Châlons en Champagne
.
dimanche 29 novembre 2015
mardi 24 novembre 2015
Rencontre ACR régionale du 14 novembre 2015
La
rencontre annuelle des mouvements d'Action Catholique de la région s'est tenue le samedi 14 novembre à Châlons.
Au programme : échange d'expérience(s) le matin, réflexion sur l'intercommunalité dans l'après midi. Sur ce dernier sujet, il était dit dans l'invitation
"Ce sujet est en lien avec ce qui se réfléchit dans l'Eglise de France: aujourd'hui et demain, face à une forme d'Eglise en rural (paroisses et mouvements d'Action Catholique ) qui s'essouffle, quelle Eglise faire naître ?
Et pour réfléchir à cela: quels sont "les signes des temps" qui marquent le monde rural, les enjeux du Royaume de Dieu ? Quels sont les signes du travail de l'Esprit ? Pour y participer et le révéler, quelles communautés et quels lieux existent ou sont à faire exister ?"
Toute une affaire...
Monique, de l'Aube, nous donne quelques traits de cet après midi.
Concernant l'avenir de la pastorale en rural (réalité aux multiples formes, où beaucoup de chrétiens s'investissent, on se demande comment ils sont reconnus ?), nous refusons la notion de rural = désert!
D'où l'importance de la visibilité des acteurs et de la proximité avec le terrain. Nous nous référons tout simplement : d'une part à l’Évangile: Jésus ne rencontre-t-il pas des personnes isolées, en marge, malgré la foule qui rejette, fait taire.... et d'autre part à ce qui se vit:
- visite aux personnes isolées, malades, âgées.
- dans la préparation des obsèques avec des personnes loin de l'Eglise, mais en attente d'écoute attentive.
- dans la proposition de club ACE à une famille en situation sociale difficile, excluante...: on ne m'avait jamais parlé de cela!!
Mais pour nourrir la confiance, il faut du temps, s'être déjà vu, tisser des liens.... être au quotidien "sel de la terre". On n'a rien contre les chrétiens de la ville ...mais feront-ils 30, 50 km pour assurer, au long des semaines, des mois, des années... ces missions qui ne font pas de bruit mais "parlent , signifient" le Royaume ...
Quelle place aux mouvements d'action catholique (toutes générations !) qui participent à construire un rural.... Quel cahier des charges pour les "laïcs formés " depuis des années????
Si vous avez des remarques ou propositions à formuler, vous pouvez enregistrer un commentaire ci-dessous.
Au programme : échange d'expérience(s) le matin, réflexion sur l'intercommunalité dans l'après midi. Sur ce dernier sujet, il était dit dans l'invitation
"Ce sujet est en lien avec ce qui se réfléchit dans l'Eglise de France: aujourd'hui et demain, face à une forme d'Eglise en rural (paroisses et mouvements d'Action Catholique ) qui s'essouffle, quelle Eglise faire naître ?
Et pour réfléchir à cela: quels sont "les signes des temps" qui marquent le monde rural, les enjeux du Royaume de Dieu ? Quels sont les signes du travail de l'Esprit ? Pour y participer et le révéler, quelles communautés et quels lieux existent ou sont à faire exister ?"
Toute une affaire...
Monique, de l'Aube, nous donne quelques traits de cet après midi.
Concernant l'avenir de la pastorale en rural (réalité aux multiples formes, où beaucoup de chrétiens s'investissent, on se demande comment ils sont reconnus ?), nous refusons la notion de rural = désert!
D'où l'importance de la visibilité des acteurs et de la proximité avec le terrain. Nous nous référons tout simplement : d'une part à l’Évangile: Jésus ne rencontre-t-il pas des personnes isolées, en marge, malgré la foule qui rejette, fait taire.... et d'autre part à ce qui se vit:
- visite aux personnes isolées, malades, âgées.
- dans la préparation des obsèques avec des personnes loin de l'Eglise, mais en attente d'écoute attentive.
- dans la proposition de club ACE à une famille en situation sociale difficile, excluante...: on ne m'avait jamais parlé de cela!!
Mais pour nourrir la confiance, il faut du temps, s'être déjà vu, tisser des liens.... être au quotidien "sel de la terre". On n'a rien contre les chrétiens de la ville ...mais feront-ils 30, 50 km pour assurer, au long des semaines, des mois, des années... ces missions qui ne font pas de bruit mais "parlent , signifient" le Royaume ...
Quelle place aux mouvements d'action catholique (toutes générations !) qui participent à construire un rural.... Quel cahier des charges pour les "laïcs formés " depuis des années????
Si vous avez des remarques ou propositions à formuler, vous pouvez enregistrer un commentaire ci-dessous.
mardi 17 novembre 2015
Echo de la session CMR aînés sur les nouvelles technologies
76 aînés du CMR de Champagne Ardennes, Picardie et Seine et Marne se
sont retrouvés durant deux journées pour se documenter, réfléchir, échanger sur le thème:
Les nouvelles technologies pour bâtir avec les jeunes générations
Quelques participants se sont installés au clavier pour nous en donner un écho.
La session s’ouvre sur un clip vidéo humoristique montrant une mamie et sa petite fille qui échangent (sans trop se comprendre) sur Internet et ses applications. Une situation que nous vivons tous.
La session s’ouvre sur un clip vidéo humoristique montrant une mamie et sa petite fille qui échangent (sans trop se comprendre) sur Internet et ses applications. Une situation que nous vivons tous.
Puis, à partir de son expérience de psychologue auprès des jeunes, M. Guillaume Gillet nous présente le sujet avec une grande maîtrise. En soulignant d’abord ce que l’on perçoit du numérique :
l’impression d’être dépassé – tout s’accélère – les enfants sont plus informés
que les adultes – le lien au savoir est modifié – les nouvelles technologies
peuvent créer une dépendance, un isolement (ou une nouvelle forme de lien
social) – la violence des jeux vidéo (qui correspond à une violence interne
chez les ados).
La spécificité du numérique : c’est un objet de désir – sans
limite – instantané – un espace non surveillé – un objet sécurisant pour le
jeune – une info mise sur internet se duplique à l’infini et ne nous appartient
plus. D’où l’importance du dialogue adulte-jeune : en lui manifestant de l’intérêt – en
valorisant ses capacités à nous « enseigner » les nouvelles
technologies – en l’accompagnant – en reconnaissant nos différences – en
faisant confiance . Le grand parent est un « matelas » entre le
jeune et ses parents, il « attendrit » la relation.
Le témoignage de Mme Marie Albane de Bussy – maman de 4 enfants et
directrice d’une école primaire – fut très apprécié. Elle nous présenta comment elle gère l’utilisation des écrans dans sa
propre famille et dans sa profession d’enseignante. Un témoignage très harmonieux et complémentaire de l’exposé de Mr
Gillet, avec une conclusion qui résume nos découvertes et l’attitude à avoir
face aux jeunes à l’ère du numérique : une prudence lucide et un émerveillement attentif.
Une revue de presse mit en évidence la manière dont la presse locale,
régionale et nationale traite le numérique, nous invitant à consulter ces
articles. Puis, en ateliers, nous avons échangé sur ce que nous avons retenu,
nos impressions, nos convictions, les changements d’attitude que cela appelle.
Le lendemain, c’est Clémence Monnier – responsable communication pour
la province ecclésiastique de Reims (diocèses de Champagne-Ardennes et de
Picardie) qui nous présenta comment Internet peut être outil
d’évangélisation. Avec deux pages
sur Facebook (Mon mariage à l’Eglise et le baptême de notre enfant à l’Eglise),
et des communications mensuelles, elle essaie, au nom de l’Eglise, de rejoindre
les jeunes couples et suscite des échanges, le mot clé d’Internet étant
l’interaction. On peut noter le site : webmagcatho. Pour la plupart
d’entre nous ce fut une découverte de ce qui se fait déjà et qu’on peut
encourager.
Et le Père Guy Bertrand, avec des citations, et à partir de la
rencontre de Jésus et de Zachée, apporta un regard de foi sur ce que nous avons
découvert durant ces 2 jours :
« Lorsque vous portez un
regard positif sur quelqu’un, vous êtes créateur de bonté en lui. » (Ste
Thérèse d’Avila) .
« Internet peut offrir
plus de possibilités de rencontres et de solidarités entre tous. C’est une bonne
chose, c’est un don de Dieu. » (Pape François)
Avec Zachée, Jésus n’a rien fait, que s’inviter et
manger: une présence qui transforme - non une morale, mais un regard, une
façon d’être plus qu’un enseignement.
La convivialité vécue durant les temps de détente, les repas, la
veillée (où nous avons visionné une vidéo sur le Congrès CMR), et les temps de
prière avec l’Eucharistie, ont complété la richesse de cette session.
La majorité des participants sont repartis un peu plus sereins, avec
un regard plus positif dans leur comportement avec leurs petits enfants :
une meilleure collaboration est possible.
mardi 10 novembre 2015
Le rural à la St Eloi 2015
Cette année, le groupe qui prépare la
feuille de Saint Eloi pour les paroisses a suggéré que l'attention des
participants à la fête soit dirigée plus largement sur le monde rural et pas
seulement sur le monde agricole.
Dans un premier article nous reprenons quelques éléments d'analyse dudit groupe sur le sujet.
Quels présent et avenir pour le monde
rural ?
* Le monde rural, c'est quoi ?
Les statistiques nationales le voient se réduire comme une peau de chagrin face
à l'urbanisation : « 95 % de la population vit sous l'influence
des villes » (extrait d'INSEE première, octobre 2011). Aux yeux des
experts de l'INSEE, l'urbain a étendu son influence sur la quasi-totalité du
territoire. Se basant sur cette analyse, l'administration française pense donc
surtout à partir des villes.
Toutefois des résistances existent. Le
sénateur Alain Bertrand rappelle dans un récent rapport que 80 % du
territoire français sont des campagnes. Il dénonce l'oubli de l'hyper-ruralité
qui représente 26 % du territoire et 5 % de la population.
* Le monde rural est aujourd'hui un
monde diversifié : cela est variable selon les territoires ruraux mais
dans la globalité de ces territoires, les agriculteurs ne représentent que 15 % , les ouvriers et les retraités
représentant chacun près de 30 % de la population, les salariés autres
qu'ouvriers 20 %. Il faut toutefois noter que ce sont les agriculteurs qui
gèrent une grande part des territoires ruraux.
* Il est vrai qu'aujourd'hui avec la
mobilité (quotidienne, hebdomadaire, annuelle selon les cas) ceux qui habitent
en campagne passent aussi beaucoup de temps en ville. Qui est purement rural
aujourd'hui ? Nous avons autant besoin de la ville que de la campagne.
* La réforme des territoires (Région
et Intercommunalité) bouscule les communes rurales en particulier la
dernière loi de réforme territoriale « NOTRe ». Après une première
restructuration des intercommunalités, une seconde encore plus abrupte est
ainsi en cours. Quelle place auront les petits villages dans les nouvelles
structures ? On voit qu'une priorité est mise sur les métropoles, leur
renforcement et leur développement. Les défis pour l'avenir vont être le mode
de gouvernance et la distribution des compétences dans ces intercommunalités.
* Tous les espaces ruraux ne se
ressemblent pas. Une donnée importante, étant donné la recherche générale d'un
certain niveau de vie, c'est la présence
ou pas d'équipements, notamment scolaires, sanitaires, commerciaux et de
loisirs. Dans certaines campagnes, la présence de ces équipements est problématique.
Des efforts sont faits, on le voit avec les maisons médicales.
* Les territoires ruraux se
différencient aussi par leurs potentialités et les fonctions qui, du coup, leur
sont attribuées. : espace de production pour ceux qui ont des capacités en
productions surtout agricoles, végétales ou animales, espace de récréation pour
ceux qui sont bien desservis et proposent un cadre de vie agréable ou
prestigieux, espaces préemptés pour
établir des infrastructures nécessaires aux villes ou aux voies de communication,
espaces relativement désertifiés utilisés comme poubelles…
* Toutefois les campagnes restent des
éléments essentiels de l'équilibre de nos territoires face à la concentration
urbaine. Elles proposent et gèrent de larges espaces, elles sont des lieux de
contact privilégiés avec la nature, la vie végétale et animale. Par les
villages, elles proposent des modes particuliers de vivre ensemble qui peuvent
favoriser le lien social et la solidarité. Elles conservent une large part de
notre patrimoine culturel national.
* Les questions d'emploi, d'éducation
ou encore les grandes questions mondiales que sont les migrants ou le respect
de notre environnement sont des questions pour tous les citoyens qu'ils soient
urbains ou ruraux. Mais ceux qui habitent les campagnes ne peuvent-ils pas
apporter des contributions spécifiques aux défis d'aujourd'hui et à la
construction du Bien Commun ?
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