CONGRES CMR 2015
ECHO DES UNIVERSITES
D’ETE A BRESSUIRE
Bien des choses se sont partagées lors de ces universités.
Imaginez-vous une centaine de membres du CMR en réflexion pendant une semaine
pour tenter de trouver des solutions durables pour un monde meilleur, un futur
équitable! Quel pari ! Et pourtant,
nous nous sommes laissés entrainer dans cet
heureux cheminement. Il faut avouer que l’état d’esprit du CMR y est pour
beaucoup…

D’abord, souvenez-vous, nous vous avions demandé de
réfléchir en équipe sur le choix de 5 mots qui définirait au mieux le
« vivre ensemble ». Lors de cette session, l'un de nos premiers travaux en grande région (Champagne Ardenne et Alsace Lorraine) fût de nous appliquer à mettre en commun le résultat obtenu dans chaque FD. Après une nouvelle concertation entre nous, voici donc ceux qui ont été retenus et présentés à tous les participants.
RESPECT - ACCUEIL
- ECOUTE - DIVERSITE - PARTAGE - FRATERNITE - CONVERSION - RECIPROCITE - CONFIANCE
Je m’attarderai ensuite sur l’essentiel des propos tenus
par trois intervenants sur des thématiques transversales au travail de
prospective mené en amont du congrès 2015:
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC)
par Cédric Lepage, formateur d’adultes et conférencier.

« Nous ne sommes pas, nous ne devons
pas être au service de l’informatique. L’informatique n’est qu’un outil, à nous
de nous en saisir et de l’utiliser au mieux, en évitant les pièges et les
dérives induits par un libéralisme devenu fou ».
Ø
A fortiori, le CMR en tant que mouvement d’éducation populaire,
doit aider toujours et encore plus à la mise en œuvre de lieux de débat. Quels
impacts les nouvelles technologies auront sur les relations humaines ? Qui
détient les clefs de ce monde transversal, de cette vidéosphère (sphère des
images)? Voilà bien des questions à porter à la réflexion de tous, jeunes et
adultes.
Les précarités
ATD organise des universités populaires
avec des personnes en grande précarité pour leur permettre de s’entendre
parler, de réfléchir sur divers thèmes et de partager leur «expertise » de
la précarité. Actuellement, un travail est entamé pour faire reconnaître une
discrimination envers les personnes en situation précaire : que la pensée
des plus démunis puisse servir à l’humanité ! La misère n’est pas une fatalité, elle est une violation des droits de l’homme ,elle est l’œuvre des hommes. Il nous faut apprendre à ne pas avoir peur. Une peur qui est décuplée certes par les stigmates de la misère mais que l’on peut circonscrire par la connaissance et la reconnaissance des personnes en grande précarité. « Personne n’est trop pauvre pour n’avoir rien à partager » (Diaconia 2013)
Ø Le CMR doit établir un partenariat avec ATD Quart Monde pour un travail plus approfondi sur le champ de la ruralité. Il devra favoriser le croisement des savoirs entre assistantes sociales, parents, professeurs des écoles pour, dans un premier temps, déconstruire les interprétations de chacun sur la question de la pauvreté.
Le bien commun
par Jean-Yves Baziou, prêtre du diocèse de Quimper et Léon et théologien.
par Jean-Yves Baziou, prêtre du diocèse de Quimper et Léon et théologien.
Le bien commun a pour finalité l’épanouissement
de la personne et de la collectivité. Il n’est pas atteignable individuellement,
il suppose la complémentarité.
En remontant à nos racines théologiques, nous
devons nous rappeler qu’un monde nous a été donné et qu’il nous faut veiller à
la destination universelle des biens (Gaudium et spes). Bien que la notion de
bien commun portée par l’Eglise ait été disqualifiée (car fondée sur la foi en
Dieu), évangéliser, c’est aussi combattre pour la justice. Le plus démuni
demeure notre frère en humanité !
Nous assistons aujourd’hui au triomphe d’une
logique capitaliste : tout devient marchandise. Pourtant, on constate aujourd’hui
une remise en avant du « commun ». Au lieu d’envisager deux acteurs,
l’état et le marché, on remet en avant les figures de coopération, de cogestion. « Le commun, c’est ce dont nous nous
occupons à plusieurs » (Essai de Dardot et Laval). On perçoit
actuellement une aspiration à reprendre la main sur le tissu social et sur l’environnement
de plus en plus menacés. La complexité d’aujourd’hui , c’est que le « commun »
est à dimension mondiale. Comment alors organiser des formes de gestion à une
si grande échelle ?

Bibliographie :
§ En finir avec les idées fausses sur les pauvres et
la pauvreté
ATD
Quart Monde. Editions de l’Atelier
§ Communs,
essai sur la révolution au XXI siècle
Dardot
et Laval. Editions La Découverte