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jeudi 29 septembre 2016

Le 4 septembre à St Rouin, témoignages



Dans la foulée du précédent article publié le 9 septembre dernier, nous reprenons aujourd'hui les témoignages de Blandine, animatrice en fin de mandat, et de Joël, notre aumônier fédéral.



Témoignage de Blandine

Blandine s'est d'abord exprimée sur sa mission en tant qu'animatrice en mettant en avant quelques spécificités du CMR et en concluant par une prière d'action de grâce. 


Trois convictions

1 - La joie de la rencontre de réalités géographiques variées et de personnes, parce que chacune d'entre elles recèle une petite partie de Dieu que nous avons à découvrir.

2 - Nous vivons au sein du mouvement une vie pleinement incarnée, que ce soit dans une vie d'équipe ou dans des actions diverses. Nous avons à vivre les valeurs de l’Évangile et laisser transparaître cette Joie dans notre monde sécularisé. Nous sommes les tisserands et les tisserandes de Dieu.


3 - L'enracinement de l'Action catholique dans la pensée sociale de l'Eglise. Nous sommes engagés sur le chemin d'un mieux vivre ensemble et pour cela, nous devons œuvrer pour plus de justice, aujourd’hui très menacée. La justice est plus qu'une valeur, elle est une vertu: que ce soit dans notre travail, au sein de notre famille et dans nos différentes responsabilités, veiller à ce que chacun puisse avoir part et prendre part. 


 Prière d'action de grâce

MERCI Seigneur d’avoir mis sur mon chemin cet appel à découvrir cette minorité d’Eglise qui recèle un trésor inestimable dans tout ce qui touche à la dignité humaine, au vivre ensemble et à l’ouverture au monde. 

Je Te rends grâce de m’avoir permis d’être initiée à ce charisme et d'avoir mis mes petits pas dans la grande épopée de l’Action Catholique, minoritaire certes mais pleinement vivante. 

Je Te loue enfin pour toutes ces rencontres qui ont façonné mon regard et mon agir chrétien.


Témoignage de Joël

Joël est aumônier diocésain du CMR depuis 1984 soit un peu plus de 30 ans... et prêtre sur le diocèse depuis 43 ans!

Ordonné prêtre le 4 juillet 1970 mais ayant poursuivi des études de théologie puis de sociologie, je ne suis revenu dans le diocèse qu'en septembre 1973 et voici ce que j'écrivais à Mgr Piérard le 1 avril 1973 dans la perspective de mon retour :
« Voici comment j'envisage mon rôle dans l’Église :
* aider les chrétiens de la communauté dans laquelle je serai inséré à réfléchir sur les responsabilités qui découlent de leur foi ;
* les aider à découvrir et à prendre les engagements que requièrent les changements de la société et cela en vue de l'instauration d'un monde juste et fraternel ;
* engagements vécus comme une participation au Royaume de Dieu qui vient, mystère de mort et de résurrections à la suite du Christ »

Je dirais peut-être les choses autrement aujourd'hui mais sur le fond, c'est ce que j'ai essayé de faire pendant ces quarante trois ans (!). Cela s'est fait par l'accompagnement d'équipes CMR, l'animation d'équipes du MRJC mais aussi au travers des diverses réunions plus ponctuelles : responsables agricoles, élus locaux, préparation de Saint Eloi et de Saint Vincent.
Utilisant habituellement la pédagogie des Mouvements d'Action catholique qui part de la vie, les convictions que j'ai essayé d'insuffler se trouvent dans ce qu'on appelle « la pensée sociale de l'Eglise » : dignité de toute personne humaine, recherche du Bien commun, Justice sociale, Solidarité…


Je dois évoquer tout le temps passé à visiter un par un des couples pour échanger avec eux sur leur vie puis, au moment opportun, leur proposer une rencontre avec d'autres couples pour partager la réflexion sur les questions importantes de la vie.
Pour tout cet investissement, je dois rendre grâces au Seigneur car j'ai bénéficié d'un enrichissement humain que beaucoup pourraient m'envier et  de rencontres exceptionnelles. Tout cela m'a aidé à ce que mes homélies naissent non seulement de l'écoute de la Parole de Dieu mais aussi des questions que les hommes et les femmes d'aujourd'hui portent  dans leur tête et leur cœur : questions du sens de la vie, de ce qu'est la réussite, de ce qui vaut vraiment la peine, de ce que c'est de s'engager pour plus de justice et de fraternité, de la manière de faire face à la souffrance et la mort.

L'époque actuelle est sans doute plus difficile qu'au début car tout va de plus en plus vite, les gens courent de plus en plus et le temps nécessaire à la réflexion qui exige l'arrêt et le calme est plus difficile à trouver. Ils reconnaissent pourtant souvent le bien que ça leur fait quand ils y arrivent.

Beaucoup de questions sont aujourd'hui beaucoup plus complexes, liées à la mondialisation ; l'individualisme a pris beaucoup de place. Mais je ressens au fond de moi la nécessité pour le bien de tous que l'annonce de l'Amour de Dieu qui s'est manifesté dans le Christ Jésus se réalise et oriente l'humanité vers plus de confiance et d'amour.


1 commentaire:

  1. Merci à tous les trois, Blandine, Marie-Claire et Joël.
    Chacun a pu dire, à sa façon, son engagement total au service des autres sous le regard du Christ.
    Il nous serait rassurant de voir naître quelques vocations nouvelles dans le même style...

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