Geneviève nous donne ci-dessous un écho de ce qui s'est dit au cours de ces journées
75 personnes de la région se sont retrouvées à Belleu début novembre pour réfléchir et échanger sur « LA FAMILLE…AUJOURD’HUI ….. ».
Le Père J.M. PETITCLERC, -
prêtre salésien, éducateur - décrivit les mutations sociétales, avec la
place du numérique. Nous ne vivons pas seulement une crise (passagère), mais
une mutation profonde qui rend difficile de se projeter dans l’avenir
(difficile d’être jeune – d’être éducateur – de transmettre des valeurs). Jamais
la famille avec ses valeurs (accueil de l’enfant – durée) n’a été aussi ancrée
dans la tête des ados, mais jamais elle ne fut aussi fragilisée.
Il faut distinguer le rôle de la mère (un lien unique) et le rôle du
père (permettre à l’enfant de se construire) = égalité des droits, mais des
rôles qui ne sont pas interchangeables.
Conjuguer amour et loi « Je te dis non parce que je t’aime ».
La famille est le lieu où l’enfant expérimente la loi, il doit sortir du cercle
familial pour s’ancrer dans la société. Reprenant la parabole de la graine et
de l’arbre : la graine prend naissance dans le réel familial (le terrain),
mais elle devient arbre grâce à l’aide à affronter les difficultés, à se
responsabiliser, à mémoriser les réussites.
Devant les types de famille, traditionnelle, monoparentale, recomposée,
homoparentale, le respect des personnes est primordial, mais cela ne veut pas
dire qu’on efface les repères.
Le Père Petitclerc évoque le
rôle des grands parents : ils témoignent de l’amour dans la durée, ils ont
du recul, une certaine distance qui permet de faire perdurer le lien, de ne pas
le casser, ils ont une capacité d’accueil et de se réjouir, ils ne doivent pas
contrarier l’éducation des enfants donnée par les parents.
Après ce riche exposé, des ateliers nous étaient proposés au cours
desquels des personnes ont témoigné de
leur vie en famille : famille recomposée – ayant de grands enfants – ayant
un membre malade – divorcé-remarié engagé dans l’Eglise – vivant seul(e),
témoignages suivis d’échanges entre les participants.
Le lendemain, c’est Orane DE MAUTORT, membre du service Famille de la
Conférence des Évêques de France, qui nous fit découvrir l’exhortation du pape
« La joie de l’amour »
avec une approche très structurée et très passionnante.
En nous donnant les numéros de référence dans le document, elle
présenta les 4 principes qui ont guidé ce texte, fruit des
deux synodes sur la famille :
1 – Une Eglise qui discerne,
qui dialogue, qui accueille les différences, qui regarde la réalité à la
lumière des Écritures. La réalité est plus importante que l’idée.
2 – Un style simple accessible :
les familles ne sont pas un problème mais une chance, la vie de famille est un
cheminement avec des crises, accompagner toutes les familles avec miséricorde.
3 – L’Esprit répand du bien au
milieu de la fragilité : sortir d’une logique du permis et du défendu,
nous avons tous à grandir. Jésus Christ veut une Eglise attentive au bien au
milieu de la fragilité.
4 – Des appels pastoraux :
soutenir le lien conjugal et familial,
offrir des ressources pour durer, changer de regard sur les situations complexe.
Elle termina son exposé par un appel à la proximité, au dialogue :
parler avec nos petits enfants.
Puis, Véronique LONCHAMP, du service famille du diocèse de Châlons,
présenta comment les chrétiens ont reçu ce texte et comment peuvent s’ouvrir de
nouveaux chemins pastoraux dans nos paroisses.
Ces deux exposés nous ont donné envie de lire ce texte, seul ou en
groupe, et d’en tirer des pistes pour
des actions ou pour un changement de comportement.
La session se termina par l’Eucharistie au cours de laquelle, en
suivant les disciples d’Emmaus, nous avons repris les différentes étapes de
notre réflexion de ces deux journées.
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