Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le cinquième profil, "les saisonniers fraternels".
Sur la-croix.com
Pour eux, Jésus est : l’exemple de l’amour vécu ; ils sont moins attachés à sa personne qu’aux valeurs qu’il incarne (la générosité, l’accueil, l’ouverture aux autres).
Sur la-croix.com
Pour eux, Jésus est : l’exemple de l’amour vécu ; ils sont moins attachés à sa personne qu’aux valeurs qu’il incarne (la générosité, l’accueil, l’ouverture aux autres).
Être catholique, c’est : être baptisé, vivre le partage.
Leur spiritualité : leur foi ne trouve pas forcément ses
mots mais se manifeste dans des engagements solidaires et dans la convivialité
des fêtes vécues en famille. Ils apprécient les belles célébrations et portent
le désir de transmettre à leurs enfants l’héritage religieux reçu dans leur
enfance.
Leur pratique : marquée par le rythme saisonnier; ils vont à la messe
pour Noël, Pâques, la Toussaint… La dévotion qui leur est la plus familière est
le don d’argent à des organisations caritatives.
Leur lieu :
la paroisse. Comme les festifs culturels, ils sont peu engagés, mais on peut
les trouver dans la catéchèse.
Leur sociologie : hétérogène. On a peu d’informations sur eux, notamment
sur leur âge, mais on peut faire l’hypothèse que ce sont d’anciens conciliaires
ou les enfants de ces derniers qui vont moins souvent à la messe.
Leurs
figures de référence : l’abbé Pierre, Sœur Emmanuelle… Ils sont très
majoritairement favorables au pape François, devant les inspirés et les
observants.
Leur
vote : orientés vers la gauche et le centre droit. Ce sont les plus hostiles au
FN et à « La manif pour tous ».
À
une immense majorité, ils sont pour un accueil inconditionnel des migrants.
Issu
d’une famille de huit enfants, fils de parents très pratiquants – un « exemple de vie »
pour lui –, Bruno de Boisgelin a longtemps fréquenté l’église de son village
avec assiduité. Jeune homme, il a même intégré pendant deux ans le grand
séminaire d’Avignon. « Puis
j’ai pris beaucoup de recul sur la religion en général, et sur l’Église en tant
qu’institution en particulier », affirme cet ancien directeur
de cabinet de la mairie socialiste de Bourg-lès-Valence (Drôme) aujourd’hui
retraité.
Mais
sa vie ne s’est pas pour autant déroulée à l’écart du christianisme. « Ce qui m’a toujours guidé, ce
sont les Évangiles, déclare-t-il, car ils sont porteurs de deux valeurs fondamentales :
l’amour et la liberté. » Ainsi, s’il ne se rend pas chaque
semaine à la messe dominicale, Bruno de Boisgelin cultive cet attrait et se
rend volontiers à l’église pour les grandes fêtes, qui sont autant d’occasions
de retrouver sa grande famille, notamment ses trois filles. « Quand je vais à la messe, c’est
avant tout pour vivre des temps de partage avec des gens que j’aime »,
décrit-il, mettant en avant l’importance de la prière « comme un temps personnel de
ressourcement ».
Désireux
de mettre en pratique les valeurs auxquelles il croit, au premier rang
desquelles la fraternité, Bruno de Boisgelin a été engagé en politique pendant
de nombreuses années. Encarté au Parti socialiste, cet humaniste, admiratif de
l’abbé Pierre et du pape François, a aussi été très investi dans le tissu
associatif de la Drôme. Pour lui, l’accueil des migrants doit être
inconditionnel : « J’aurais
aimé que les chrétiens descendent aussi nombreux dans la rue pour demander des
conditions dignes pour les réfugiés et contre les inégalités que pour “La manif
pour tous”… »
Marie
Malzac
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire