Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le quatrième profil, "les inspirés".
Sur la-croix.com
Pour eux, Jésus est : une personne rencontrée lors d’une expérience de conversion, avec qui ils entretiennent une relation personnelle, un dialogue quasi continu.
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Pour eux, Jésus est : une personne rencontrée lors d’une expérience de conversion, avec qui ils entretiennent une relation personnelle, un dialogue quasi continu.
Être catholique, c’est : se convertir toujours plus
intégralement, faire entrer Jésus dans tous les aspects de sa vie. Leur foi
est une histoire d’amour, un chemin vers le bonheur.
Leur spiritualité : pour eux, la foi se transmet par le
témoignage. Ils accordent une grande importance à la liturgie, attendant de la
messe qu’elle soit communautaire, vivante et recueillie. Comme les observants,
dont ils sont proches, ils apprécient la messe en latin.
Leur pratique : messe, en particulier dans les rassemblements ;
pèlerinage, chapelet, adoration du Saint-Sacrement…
Leur lieu :
la communauté charismatique (l’Emmanuel, Chemin-Neuf, Fondacio…) ou la paroisse
qui lui a été confiée, le groupe de prière… Ils attendent de l’Église un visage
spirituel.
Leur sociologie : ils se présentent comme des convertis alors qu’ils ont
souvent grandi dans une famille catholique. Mais ils ont réinvesti leur vie de
foi, jugée formaliste ou superficielle avant leur « rencontre avec
Jésus ». On trouve parmi eux tous les univers sociaux et classes d’âge.
Leurs figures de référence : Tim Guénard, Jean Vanier,
Daniel-Ange, P. René-Luc…
Leur vote :
orienté majoritairement à droite voire vers le FN.
Pour
un quart proches de « La manif pour tous », ils sont majoritairement
frileux à l’égard des migrants mais favorables au pape François.
Anne-Lise Rouyer, 34 ans,
professeur d’arts plastiques à Toulouse
Dernière
de six enfants, elle a grandi dans une famille catholique mais se présente
comme une « convertie ».
« J’avais toujours eu
la foi en Dieu mais je n’avais pas encore rencontré Jésus »,
explique Anne-Lise Rouyer en évoquant le « cœur
à cœur avec le Christ » qui a fait basculer sa vie de foi, à
19 ans, lors d’une adoration du Saint-Sacrement. À l’adolescence, après « le drame familial »
de la séparation de ses parents, Anne-Lise avait cessé de pratiquer, « très déçue »
d’une Église qu’elle trouvait alors « étriquée ».
Sans toutefois perdre la foi. C’est par des lectures tous azimuts, y compris
New Age, qu’elle découvre un jour, sans le savoir, l’oraison et reprend le
chemin de l’Église, demandant à être confirmée.
Ce
Jésus qu’elle a rencontré, Anne-Lise ne va « plus
le lâcher ». Elle s’engage pendant sept ans aux Semeurs
d’espérance, une association qui anime des veillées d’adoration et des maraudes
auprès des sans-abri à Paris. Là, elle apprend à connaître ceux qui vont
devenir pour elle des modèles : Daniel-Ange, Sœur Emmanuelle, le
P. Ceyrac, Jean Vanier, Stan Rougier… Autant de témoins qui incarnent
l’Église dont elle rêve : « Des
amoureux de Jésus, avec le cœur brûlant et cette audace d’aller jusqu’au bout,
dans le don d’eux-mêmes. » Jeune maman, elle regrette de
n’avoir plus autant de temps pour aller à la messe en semaine ou devant le
Saint-Sacrement, mais cherche à « donner
le plus d’amour possible, de l’espérance et le goût du ciel ».
Soucieux d’une cohérence de vie, elle et son mari ont choisi de s’installer non
loin d’une fraternité Lazare, à Toulouse, où cohabitent jeunes professionnels
et anciens sans-abri. À Noël, ils étaient à Saint-Girons, en Ariège, pour
animer avec la paroisse une mission d’évangélisation.
Céline
Hoyeau
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