Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le troisième profil, "les conciliaires".
Sur la-croix.com
Pour eux, Jésus est : celui qui témoigne de la miséricorde de Dieu en brisant les frontières de l’exclusion.
Sur la-croix.com
Pour eux, Jésus est : celui qui témoigne de la miséricorde de Dieu en brisant les frontières de l’exclusion.
Être catholique, c’est : rompre avec la logique exclus /ayants
droit ; la transcendance se découvre, pour eux, dans la communion avec tous les
hommes.
Leur spiritualité : rappeler à tous les hommes leur
commune dignité d’enfants de Dieu (avec une méfiance à l’égard d’une
« Église des purs »). S’ils avaient à choisir un passage de
l’Évangile, ce serait le pardon à la femme adultère, la rencontre avec la
Samaritaine ou avec Zachée. Ils sont hostiles à la messe en latin.
Leur pratique : messe, pèlerinage (à Lourdes plus qu’à Paray-le-Monial),
chapelet… Ils figurent, avec les observants, parmi les plus zélés.
Leur lieu : la paroisse ; les structures diocésaines dans lesquelles
ils sont omniprésents ; les mouvements comme le Secours catholique… Ils sont
engagés dans tous les domaines, du caritatif à la défense de la famille.
Leur sociologie : ce groupe est assez hétérogène.
Leurs figures de référence : Sœur Emmanuelle, l’abbé Pierre, Guy
Gilbert, le jésuite Joseph Moingt…
Leur vote :
ce sont ceux qui se positionnent le plus à gauche (plus d’un tiers), mais on
les trouve aussi au centre droit et à droite. Ils sont majoritairement opposés
au Front national.
Ce
sont les plus fervents admirateurs du pape François. Ils sont assez proches de
« La manif pour tous » et majoritairement favorables à l’accueil des
migrants.
Engagé,
Hervé Dagommer l’est sans aucun doute. Marié « avec
une sainte », père de quatre enfants – dont un seul pratique –
et grand-père de dix petits enfants, il a toujours pris des responsabilités
dans sa paroisse. Tout en travaillant comme associé dans une société
informatique, il a géré pendant vingt ans la préparation des baptêmes dans sa
paroisse de Rueil (Hauts-de-Seine). Depuis sa retraite, le rythme n’a fait
qu’accélérer : économe de la paroisse, il fait partie aussi de la chorale et de
l’équipe d’accompagnement des familles en deuil. Pour mieux « transmettre la foi de
l’Église », qui est aussi la sienne, Hervé Dagommer, qui « pèlerine peu »,
a « du mal à
prier » mais se rend à la messe « au moins deux ou trois fois par semaine »,
a suivi pendant sept ans et avec succès le cycle C de l’Institut
catholique de Paris pour se former en théologie. « Parce qu’ils sont dans l’épreuve, les gens que je
rencontre en préparant les funérailles sont à l’écoute. Implicitement, ils me
demandent à quoi je crois ». Avec eux, Hervé Dagommer aime
revenir à l’essentiel : non pas seulement « un
humanisme vague » mais cette foi en Dieu qui lui donne « une espérance ».
Lui
qui n’a jamais voté à gauche mais plutôt au « centre
droit », était de la première « manif pour tous »,
mais a considéré ensuite que « l’Église
se trompait de combat ». Il estime que le pape François, lui,
a « vraiment compris
les enjeux actuels » pour l’Église : ne pas se concevoir comme
une « Église de
purs » – une tendance qu’il décèle chez les quadragénaires de
sa paroisse – mais sortir « pour
annoncer la bonne nouvelle ». Et rappeler à la société son rôle
d’accueil. À la fin des années 1970, il a rénové une maison pour des boat
people vietnamiens. L’an dernier, il a eu « honte »
que la France n’ait pas accueilli plus de réfugiés.
Anne-Bénédicte
Hoffner
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire