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lundi 20 mars 2017

Enquête sur les catholiques : "les observants"

Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le second profil, "les observants".
Sur la-croix.com


Pour eux, Jésus est : le fils de Dieu, mort sur la croix pour le salut des hommes.

Être catholique, c’est : rechercher la sainteté afin d’être digne de ce salut.

Leur spiritualité : pour eux, l’accès à Dieu suppose une certaine ascèse et une mise à distance du monde. Ils sont attachés à la beauté de la liturgie et à la messe en latin.

Leur pratique : messe (ce sont eux qui y assistent le plus), pèlerinage, chapelet, adoration du Saint-Sacrement…

Leur lieu : la paroisse, choisie en raison de leurs affinités.

Leur sociologie : le noyau dur appartient à une bourgeoisie de style de vie (et non de niveau de vie) : prière en famille, scolarité privée, scoutisme (Europe, SUF)… Ils ont souvent été en contact avec des communautés nouvelles (soit traditionalistes, comme la Fraternité Saint-Pierre, soit néoclassiques, telles les communautés Saint-Jean ou Saint-Martin, soit charismatiques). Ils se pensent comme une minorité investie de valeurs universelles, y compris au sein de l’Église dont ils dénoncent les dérives des années 1970, sans pour autant être hostiles au concile Vatican II… Ils se donnent pour mission de restaurer la vérité du catholicisme.

Leurs figures de référence : Fabrice Hadjadj, François-Xavier Bellamy, Jean-Paul II, Benoît XVI…

Leur vote : surtout à droite.
Très proches de « La manif pour tous » (seul groupe où la mobilisation a été majoritaire) et « pro-life », ils se sentent porteurs du modèle de la famille catholique. Ils sont une majorité à se défier des migrants (et de l’islam dans une moindre mesure) et critiquent beaucoup le pape François.


Être désigné comme un catholique observant, Henri de Fraguier l’accepte bien volontiers. Et pour cause : élevé dans l’Ouest parisien, passé par toutes les étapes du scoutisme, de louveteau à chef de troupe (chez les Scouts Europe), cet aîné d’une famille catholique va à la messe tous les dimanches (en français, mais il apprécie aussi le latin), parfois en semaine quand il a du temps. Très marqué par Benoît XVI, il a participé aux JMJ de Madrid en 2011, et organisé la logistique de son groupe à Cracovie, l’été dernier.
Pour lui, la foi, c’est « croire en un Dieu qui nous a créés pour être en relation avec lui, chercher à vivre cette relation et tendre vers la sainteté ». C’est ce qu’il explique aux élèves de seconde à qui il donne un cours de caté chaque semaine dans le 18e arrondissement à Paris, un engagement proposé par le parcours Even qu’il a suivi pendant quatre ans pour consolider sa propre foi. « Ceux qui suivent mes cours ne sont pas forcément cathos. Ces jeunes se posent plein de questions auxquelles les médias et l’école ne répondent pas », confie-t-il, heureux de se confronter à cette réalité bien différente du milieu dans lequel il évolue traditionnellement.
Attaché à la protection de la vie « de ses débuts à sa fin », ainsi qu’aux valeurs familiales, Henri s’est engagé dans « La manif pour tous » dès 2013 et, depuis, en recrute les volontaires. Passionné par les questions politiques, l’étudiant en master 2 d’affaires publiques est sensible à la question de l’identité et au respect des valeurs chrétiennes, cite le pape François lorsqu’il invite à une certaine prudence dans l’accueil des migrants et ne cache pas une sensibilité politique de droite.

Céline Hoyeau









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