Dans l'enquête "Qui sont vraiment les catholiques" (lien), voici le second profil, "les observants".
Sur la-croix.com
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Pour eux, Jésus est : le fils de Dieu, mort sur la croix
pour le salut des hommes.
Être catholique, c’est : rechercher la sainteté afin d’être
digne de ce salut.
Leur spiritualité : pour eux, l’accès à Dieu suppose une
certaine ascèse et une mise à distance du monde. Ils sont attachés à la beauté
de la liturgie et à la messe en latin.
Leur pratique : messe (ce sont eux qui y assistent le plus), pèlerinage,
chapelet, adoration du Saint-Sacrement…
Leur sociologie : le noyau dur appartient à une bourgeoisie de style de
vie (et non de niveau de vie) : prière en famille, scolarité privée, scoutisme
(Europe, SUF)… Ils ont souvent été en contact avec des communautés nouvelles
(soit traditionalistes, comme la Fraternité Saint-Pierre, soit néoclassiques,
telles les communautés Saint-Jean ou Saint-Martin, soit charismatiques). Ils se
pensent comme une minorité investie de valeurs universelles, y compris au sein
de l’Église dont ils dénoncent les dérives des années 1970, sans pour autant
être hostiles au concile Vatican II… Ils se donnent pour mission de
restaurer la vérité du catholicisme.
Leurs figures de référence : Fabrice Hadjadj, François-Xavier
Bellamy, Jean-Paul II, Benoît XVI…
Leur vote : surtout à droite.
Très
proches de « La manif pour tous » (seul groupe où la mobilisation a
été majoritaire) et « pro-life », ils se sentent porteurs du modèle
de la famille catholique. Ils sont une majorité à se défier des migrants (et de
l’islam dans une moindre mesure) et critiquent beaucoup le pape François.
Être
désigné comme un catholique observant, Henri de Fraguier l’accepte bien
volontiers. Et pour cause : élevé dans l’Ouest parisien, passé par toutes les
étapes du scoutisme, de louveteau à chef de troupe (chez les Scouts Europe),
cet aîné d’une famille catholique va à la messe tous les dimanches (en
français, mais il apprécie aussi le latin), parfois en semaine quand il a du
temps. Très marqué par Benoît XVI, il a participé aux JMJ de Madrid en
2011, et organisé la logistique de son groupe à Cracovie, l’été dernier.
Pour
lui, la foi, c’est « croire
en un Dieu qui nous a créés pour être en relation avec lui, chercher à vivre
cette relation et tendre vers la sainteté ». C’est ce qu’il
explique aux élèves de seconde à qui il donne un cours de caté chaque semaine
dans le 18e arrondissement à Paris, un engagement proposé par le
parcours Even qu’il a suivi pendant quatre ans pour consolider sa propre foi. « Ceux qui suivent mes cours ne
sont pas forcément cathos. Ces jeunes se posent plein de questions auxquelles
les médias et l’école ne répondent pas », confie-t-il, heureux
de se confronter à cette réalité bien différente du milieu dans lequel il
évolue traditionnellement.
Attaché
à la protection de la vie « de
ses débuts à sa fin », ainsi qu’aux valeurs familiales, Henri
s’est engagé dans « La manif pour tous » dès 2013 et, depuis, en
recrute les volontaires. Passionné par les questions politiques, l’étudiant en
master 2 d’affaires publiques est sensible à la question de l’identité et
au respect des valeurs chrétiennes, cite le pape François lorsqu’il invite à
une certaine prudence dans l’accueil des migrants et ne cache pas une
sensibilité politique de droite.
Céline
Hoyeau
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