Comme chaque année, Joël a préparé avec un petit groupe d'agriculteurs la fête de la Saint Eloi très prisée dans le diocèse.
Quelques remarques
sur la situation actuelle en agriculture.
L'an dernier, le sujet du regard sur la situation actuelle a porté sur la ruralité (lien). Il est toujours possible de s'y référer. On peut ajouter que les questions autour des réformes des intercommunalités n'ont pas perdu de leur acuité.
Pour l'agriculture, l’événement le plus remarqué a été
l'impact des aléas climatiques sur les productions végétales et notamment les
pertes importantes de rendement pour ces productions. Cependant les situations
sont contrastées selon les exploitations et les productions de betteraves et de
pommes de terre peuvent adoucir les
pertes liées aux rendements céréaliers.
Ce qui reste le plus préoccupant sur le moyen terme est la stagnation des prix ainsi que leur volatilité non-maîtrisée. En effet ces mauvaises moissons ne sont que très locales, dans une partie de l’Europe. La récolte mondiale de céréales est plutôt en hausse, et les cours relativement bas. La qualité médiocre est donc d’autant plus pénalisée, décotée. Pour les productions animales, lait et viande (mis à part en ce moment le porc) sont toujours en grande difficulté soumis à la pression de la grande distribution commerciale.
Ce qui reste le plus préoccupant sur le moyen terme est la stagnation des prix ainsi que leur volatilité non-maîtrisée. En effet ces mauvaises moissons ne sont que très locales, dans une partie de l’Europe. La récolte mondiale de céréales est plutôt en hausse, et les cours relativement bas. La qualité médiocre est donc d’autant plus pénalisée, décotée. Pour les productions animales, lait et viande (mis à part en ce moment le porc) sont toujours en grande difficulté soumis à la pression de la grande distribution commerciale.
Dans tout cela, ce à quoi il faut sans doute être le plus
attentif, ce sont les agriculteurs en difficulté ; certains vont devoir
mettre la clé sous la porte, ce qui est toujours un drame. Il ne faut pas
oublier non plus le faible revenu que procure à certains leur travail.
Un sentiment très répandu chez les agriculteurs est que le
gouvernement français comme la commission européenne n'ont plus vraiment de politique agricole, ce qui les fragilise
dans la compétition mondiale. Compétition mondiale où nous ne devons pas
oublier que, si nous avons de rudes concurrents, nous ne sommes pas non plus
les plus mal placés et que certains pays qui en ont un besoins crucial voient
leur agriculture malmenée parce qu'ils n'ont pas les moyens techniques et
financiers nécessaires.
Dans beaucoup de régions françaises comme la nôtre, le ratio
installations/départs en retraite reste très mauvais. Tout le monde reconnaît ce
dommage mais les moyens ne sont guère mis en place pour y remédier.
Face aux difficultés, certains gardent confiance dans les
grandes coopératives ou recherchent une
capacité à faire face par des formes de
coopération comme les CUMA
intégrales.(Coop
d’utilisation de matériel qui nécessite concertations en réseau de proximité,
prises de décisions et investissements en commun, et aussi coordination au
quotidien pour organiser le travail, les chantiers).
Le souci de la protection de l'environnement est maintenant
largement répandu chez les agriculteurs et en particulier les plus jeunes mais
le désaccord subsiste quant aux nouvelles contraintes extérieures qui
s'imposent régulièrement à eux. Ils
vivent mal aussi la pression des médias.
Le bio a maintenant également pris place dans le paysage
agricole et figure parmi les options possibles ; un accompagnement est
assuré par des organismes agricoles. Cependant l'adéquation entre le désir de
bio, la demande réelle et l'offre demande encore à se réaliser.
L'informatique n'a pas pénétré que les bureaux mais aussi les machines, les élevages. La façon de travailler est révolutionnée et continuera de l'être. Le coût et les aléas de la nature peuvent cependant gêner cette automatisation . Le risque peut être aussi pour l'agriculteur la dépossession des données de son exploitation au profit des firmes.
L'informatique n'a pas pénétré que les bureaux mais aussi les machines, les élevages. La façon de travailler est révolutionnée et continuera de l'être. Le coût et les aléas de la nature peuvent cependant gêner cette automatisation . Le risque peut être aussi pour l'agriculteur la dépossession des données de son exploitation au profit des firmes.
L'investissement dans la recherche des utilisations non
alimentaires, en particulier des carburants se poursuit et progresse ; notre région est en
pointe avec Bazancourt.
Ce qui est frappant, c'est la diversité actuelle qui
s'installe entre agriculteurs. Cette
diversité peut venir du mode d'agencement entre foncier, moyens d'exploitation,
conduite de l'exploitation et réalisation des travaux. Elle peut aussi venir
des essais concernant les modes de travail du sol, les productions choisies, la
conduite de ces productions et leurs
modes de commercialisation. Il y a là toute une recherche qui est
soutenue par des projets comme celui de la ferme 112. On pourrait dire autant
d'agriculteurs, autant de projets.
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