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lundi 27 janvier 2014

Thème retenu pour la région, le Vivre ensemble

Pour cette prospective, 7 thèmes ont été retenus au niveau national (voir encadré ci-dessous), ceux-ci étant dispatchés entre les régions.

Pour la Champagne Ardenne, c'est le "Vivre ensemble" qui est soumis à notre analyse. Vous avez déjà dû commencer à aborder la question...

Le descriptif du vivre ensemble figure après la liste des thématiques. 


Economie et emploi

Démocratie et citoyenneté

Précarité et solidarités

Occupation des territoires et aménagement de l’espace rural

Eglise

Vivre ensemble

Notre planète


VIVRE ENSEMBLE


Martin Luther King : « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir ensemble comme des idiots ».

I.          Pourquoi ce thème pour le CMR ?

Le CMR est directement concerné par le vivre ensemble : l'éducation populaire milite pour la construction d’un monde humaniste et solidaire, permettant aux citoyens d'être auteurs et acteurs de leur vie. En outre, le CMR a contribué à l’individualisation[1] en permettant à chacun de penser, de s’exprimer librement, voire de s’émanciper de l’église… Enfin, le CMR est en retour impacté par des évolutions en cours, qui questionnent son fonctionnement au quotidien, sa pertinence, sa raison d’être.

II.        Constats

·         Modèle familia:  la famille a subi des transformations profondes tout en conservant une place prépondérante dans la société. Elle est de moins en moins une institution normée, prenant des formes très diverses reposant sur le choix des individus, d’où une conception très individualiste de la famille.

·         Transmission des valeurs et éducation : l’éducation concerne les enseignants, mais aussi les parents et grands-parents. Les valeurs d’une génération n’ont pas la même signification pour la suivante. Par ailleurs, on assiste à la perte de l’héritage religieux et spirituel, maltraité en particulier par l’exigence de laïcité.
·         Solitude de l’individu   : l’individu contemporain s’est dégagé des institutions (familiales, religieuses, traditionnelles,…) qui autrefois réglaient ses comportements, pour vivre et agir comme il l’entend. Mais en gagnant en liberté, il se retrouve seul pour assumer ses actions et ses choix de vie. Par ailleurs, les relations sont de plus en plus choisies ; on se retrouve entre « semblables », au CMR ou ailleurs.
·         Engagement associatif et éducation populaire : portés par une génération qui a espéré pouvoir tout changer, les mouvements d’éducation populaire vieillissent. Le militantisme d’autrefois cède la place à d’autres formes de participation (bénévolat par ex.).
·         Individu et collectif : l’individu a changé son rapport à l’action collective. D’une approche universelle, idéologique et passionnée, l’individu est passé à une approche plus corporatiste, pragmatique, rationnelle. Le « Grand Soir », la révolution internationale, le renversement de l’ordre établi ne font plus recette et ne concernent que des minorités, même chez les étudiants. Cependant, l’essor de l’écologie chez les jeunes montre que des démarches collectives sont encore possibles.

III.      Questions soulevées 





[1] Dans un processus d’individualisation l’individu se libère de l’emprise des institutions, s’affranchit des normes et des règles collectives pour effectuer ses propres choix de vie. Ce n’est alors plus à l’individu de se conformer à la norme sociale, mais c’est aux modèles sociaux d’évoluer avec l’individu.

3 commentaires:

  1. Après la lecture de ce topo du national sur le "vivre ensemble", riche de mon expérience vécue au rassemblement "Diaconia 2013", il m'a semblé intéressant de compléter d'une part, la partie sur la transmission des valeurs par cette remarque:
    "La disparité des systèmes éducatifs génère le plus souvent du repli sur soi et beaucoup de tensions : chacun pensant son modèle meilleur que celui d'un autre."
    D'autre part, j'ai choisi d'ajouter le paragraphe suivant:
    Emergence de pauvretés en tout genre qui suscite souvent beaucoup d'indifférences et de préjugés. Pourtant, la parole des plus démunis peut être porteuse d'espérance à qui veut bien accueillir et entendre , mais l'état d'esprit ambiant reposant sur la rentabilité, la performance, la compétition et le déni de toute forme de transcendance ne laisse que très peu de place à la charité dans ce monde où la bonté est souvent prise pour de la faiblesse.
    Enfin, je me suis permise de joindre au questionnaire une quatrième question:
    "En quoi notre mission de baptisé nous engage à construire ensemble un monde plus juste et plus fraternel ?"

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    1. Petite question : qu’entends-tu, Blandine, quand tu dis « la disparité des systèmes éducatifs génère le plus souvent du repli sur soi » ?

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    2. je voulais dire que, étant dans une société multi-référentielle, les individus ne savent plus à quel "saint" se vouer. L'autonomie personnelle étant première aujourd'hui, chacun recherche la vérité qui lui convient le mieux et du même coup la pense meilleure qu'une autre. D'où un enfermement certain des personnes et un manque de remises en question.

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