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samedi 24 décembre 2016

Joyeux Noël !

Noël : Une étoile

Pour que le monde soit plus beau, Seigneur, je voudrais allumer des étoiles dans la nuit.

Une étoile du regard
pour un peu de lumière
dans le coeur de ceux
à qui personne ne fait jamais attention.


Une étoile d'écoute 
pour un peu de chaleur
dans le coeur de ceux 
à qui personne ne donne de temps.


Une étoile de parole
pour un peu de joie procurée
par quelques mots
d'encouragement, de merci, de tendresse.   


Une étoile de service pour un peu de partage
avec des mains qui se tendent, 
qui travaillent, qui s'unissent.


Une étoile de parfum
pour respirer à fond la vie, 
pour admirer et ressentir
les merveilles qui nous entourent.



Je voudrais, Seigneur, 
allumer juste quelques petites étoiles
pour conduire le monde jusqu'à toi.


Danielle Sciaky

lundi 12 décembre 2016

Le mot d'accueil de la St Eloi

Suite à nos articles précédents, voici la mot d'accueil de Dominique pour ladite St Eloi

"Bonjour à tous,

 Nous nous retrouvons aujourd’hui pour cette fête de St Eloi au terme d’une année qui nous a apporté bien des difficultés surtout lors de la moisson ou toutes les récoltes estivales ont été impactées et parfois de manière catastrophique.

  Lors de la préparation de cette même célébration l’année dernière qui faisait suite à une moisson record, un des participants nous rappelait qu’il fallait savoir rester humbles, que la nature était à nos côtés et que certes notre travail était facteur de réussite, mais que, une part du fruit de la récolte nous était donnée. Nous ne pensions pas vérifier si rapidement, si violemment la pertinence de cette réflexion. Alors que, en ce début d’année la plaine était prometteuse nous pensions et moi le premier, que l’année 2015 allait se répéter, nous avons tous en hommes responsables et aimant notre métier tout mis en œuvre pour que ces espoirs se concrétisent. Ensuite tout le monde s’en souvient, nous avons vu les cultures se dégrader et malgré toute notre technique, nos produits phytosanitaires nous nous sommes tous retrouvés des spectateurs impuissants et aussi incrédules, devant ce qui nous arrivait. La nature qui bien souvent se montre généreuse cette année nous a fait défaut .


 L’Evangile que nous avons retenu pour la messe d’aujourd’hui nous rappelle notre fragilité humaine. L’humilité face à la nature, à ce qui nous dépasse n’est pas la résignation mais plutôt l’acceptation de nos limites. Le pouvoir des hommes sur la création s’est accru mais il n’est pas illimité".

jeudi 8 décembre 2016

Saint Eloi 2016. Une crise du sens de l'homme...

Suite au constat réalisé par le groupe de préparation de la St Eloi relaté dans l'article précédent, Joël propose aux célébrants un support pour l'homélie.

Pistes pour l'homélie de la St Eloi

Si vous le pouvez, le mieux est de vivre un partage avec les agriculteurs de votre paroisse où ils expriment ce qu’ils vivent actuellement et où on cherche ensemble la manière dont la Parole de Dieu peut éclairer leur vie)

* (Accroche pour commencer l'homélie) : « Régulièrement on me fait remarquer ironiquement qu'il y a de moins en moins de gens qui usent les pavés des églises,... ce qui n'est pas vrai en ce jour de Saint Eloi. A cela, je réponds aussi régulièrement que ce qui m'inquiète et inquiète sûrement le Seigneur, ce n'est pas l'usure des pavés, c'est ce que devient notre humanité, notre société. » Dans une société gagnée par le pessimisme, la Parole de Dieu peut éclairer les raisons de nos difficultés et proposer des orientations.

* En effet derrière les difficultés économiques, politiques, sociales qui marquent l'agriculture mais aussi bien d'autres domaines, c'est une crise du sens de l'homme qui se joue. Deux conceptions en effet s'affrontent. Il y a une conception individualiste où la société est une juxtaposition d'individus qui défendent chacun ses intérêts et il y a une conception relationnelle où l'homme ne peut s'épanouir qu'au sein d'une communauté humaine solidaire. La question nous est alors posée : quelle conception nous habite ?

* Lors d'une émission télévisée présentant des personnes ayant réussi économiquement, il était demandé à l'un d'eux ce qui le motivait à être riche ; il avait répondu : « Comme cela, je n'ai besoin de personne ». Il avait oublié qu'il avait eu besoin de quelqu'un pour naître mais cela n'est pas étonnant car l'individualisme impacte autant la famille que la vie économique.  Il oubliait aussi que de multiples manières nous sommes inter-dépendants ; le fait de payer ne supprime pas la reconnaissance à avoir pour ce que l'autre nous apporte.

* Le chacun pour soi défait peu à peu le lien social et rend difficile la vie ensemble. Un sentiment dominant tend à s'installer qui est celui d'une perte de confiance, perte de confiance envers le monde politique, perte de confiance envers les médias... la méfiance s'installe et domine les relations. Le dénigrement des autres catégories sociales semble être un sport prisé. L'autre qui vient vers moi, surtout s'il est différent, m’apparaît dans cet esprit comme quelqu'un d'intéressé, peut-être un concurrent et quelquefois comme une menace. Plus rarement comme offrant une collaboration possible.

* L’intérêt général est autre chose que l’addition d’intérêts particuliers. Mais comment le faire comprendre dans la sphère économique ? Comment dépasser l’immédiateté ?

* Cela peut-il durer ? Au nom de notre foi chrétienne qui nous invite à nous aimer les uns les autres, nous sommes porteurs d'une autre conception de l'homme. En effet l'approche individualiste et utilitaire est nocive pour notre humanité. L'homme est d'abord un être qui a besoin de relation. Le lien à l'autre fait partie de sa nature et il est nécessaire à son épanouissement. La vie ensemble est un point de départ et elle est aussi un objectif essentiel : établir une vraie fraternité entre tous. Il s'agit de construire ensemble le bien de tous. Le salut que le Christ est venu apporter à l'humanité est d'abord, et avant tout, une réconciliation, une communion.

* Heureux ceux qui s'investissent -et il y en a- dans la vie professionnelle, associative, civique pour créer du lien, imaginer et construire avec d'autres. Heureux ceux qui le font avec patience et persévérance malgré les difficultés. Le bonheur se construit avec les autres et non pas au détriment des autres.


* C'est notre dignité de nous sentir responsables non seulement de nous-mêmes mais aussi de ceux qui vivent avec nous sur cette terre. Souvent il y a déjà un intérêt économique à travailler ensemble mais c'est plus profondément une question d'humanité que d'être engagé dans des liens amicaux et cordiaux. Les relations nous enrichissent intérieurement et l'être est plus important que l'avoir. Nous connaissons le slogan : « nous avons plus besoin de voisins que d'hectares ». Est-ce qu'il n'y a pas trop peu de gens à y croire ?

* Certains pourraient dire qu'une telle conception dans le monde actuel n'est pas réaliste mais laisser notre société  se déliter dans un libéralisme sans frein, est-ce réaliste ? Un jour ou l'autre, il faut payer la facture.

* En cette fête de Saint Eloi, nous nous rappelons que c'est donc au travers de notre vie de travail et de loisirs que nous avons à œuvrer pour une communion entre tous : mettre en relation en considérant a priori que les différences peuvent être sources de richesse, prendre le temps du dialogue gratuit, aimer construire avec d'autres des projets qui sont des progrès humains. Mais aussi quelquefois aider à se comprendre, à dépasser des conflits, travailler à des réconciliations. C'est une grâce à demander à Dieu car trop souvent les tendances individualistes sont plus puissantes que les tendances à la fraternité et à la communion.

vendredi 2 décembre 2016

Saint Eloi 2016. La diversité en agriculture

Comme chaque année, Joël a préparé avec un petit groupe d'agriculteurs la fête de la Saint Eloi très prisée dans le diocèse.


Quelques remarques sur la situation actuelle en agriculture.

L'an dernier, le sujet du regard sur la situation actuelle a porté sur la ruralité (lien). Il est  toujours possible de s'y référer. On peut ajouter que les questions autour des réformes des intercommunalités n'ont pas perdu de leur acuité.
Pour l'agriculture, l’événement le plus remarqué a été l'impact des aléas climatiques sur les productions végétales et notamment les pertes importantes de rendement pour ces productions. Cependant les situations sont contrastées selon les exploitations et les productions de betteraves et de pommes de terre  peuvent adoucir les pertes liées aux rendements céréaliers.



Ce qui reste le plus préoccupant sur le moyen terme est la stagnation des prix ainsi que leur volatilité non-maîtrisée. En effet ces mauvaises moissons ne sont que très locales, dans une partie de l’Europe. La récolte mondiale de céréales est plutôt en hausse, et les cours relativement bas. La qualité médiocre est donc d’autant plus pénalisée, décotée. Pour les productions animales, lait et viande (mis à part en ce moment le porc) sont toujours en grande difficulté soumis à la pression de la grande distribution commerciale.

Dans tout cela, ce à quoi il faut sans doute être le plus attentif, ce sont les agriculteurs en difficulté ; certains vont devoir mettre la clé sous la porte, ce qui est toujours un drame. Il ne faut pas oublier non plus le faible revenu que procure à certains leur travail.
Un sentiment très répandu chez les agriculteurs est que le gouvernement français comme la commission européenne n'ont plus vraiment  de politique agricole, ce qui les fragilise dans la compétition mondiale. Compétition mondiale où nous ne devons pas oublier que, si nous avons de rudes concurrents, nous ne sommes pas non plus les plus mal placés et que certains pays qui en ont un besoins crucial voient leur agriculture malmenée parce qu'ils n'ont pas les moyens techniques et financiers nécessaires.

Dans beaucoup de  régions françaises comme la nôtre, le ratio installations/départs en retraite reste très mauvais. Tout le monde reconnaît ce dommage mais les moyens ne sont guère mis en place pour y remédier.
Face aux difficultés, certains gardent confiance dans les grandes coopératives ou recherchent  une capacité à faire face par des formes de  coopération  comme les CUMA intégrales.(Coop d’utilisation de matériel qui nécessite concertations en réseau de proximité, prises de décisions et investissements en commun, et aussi coordination au quotidien pour organiser le travail, les chantiers).

Le souci de la protection de l'environnement est maintenant largement répandu chez les agriculteurs et en particulier les plus jeunes mais le désaccord subsiste quant aux nouvelles contraintes extérieures qui s'imposent régulièrement à eux.  Ils vivent mal aussi la pression des médias.

Le bio a maintenant également pris place dans le paysage agricole et figure parmi les options possibles ; un accompagnement est assuré par des organismes agricoles. Cependant l'adéquation entre le désir de bio, la demande réelle et l'offre demande encore à se réaliser.

L'informatique n'a pas pénétré que les bureaux mais aussi les machines, les élevages.  La façon de travailler est révolutionnée et continuera de l'être. Le coût et les aléas de la nature peuvent cependant gêner cette automatisation . Le risque peut être aussi pour l'agriculteur la dépossession des données de son exploitation au profit des firmes.
L'investissement dans la recherche des utilisations non alimentaires, en particulier des carburants se poursuit  et progresse ; notre région est en pointe avec Bazancourt.


Ce qui est frappant, c'est la diversité actuelle qui s'installe entre  agriculteurs. Cette diversité peut venir du mode d'agencement entre foncier, moyens d'exploitation, conduite de l'exploitation et réalisation des travaux. Elle peut aussi venir des essais concernant les modes de travail du sol, les productions choisies, la conduite de ces productions et leurs  modes de commercialisation. Il y a là toute une recherche qui est soutenue par des projets comme celui de la ferme 112. On pourrait dire autant d'agriculteurs, autant de projets.

lundi 28 novembre 2016

Retrouver le sens du politique

"Dans un monde qui change retrouver le sens du politique"

Les évêques de France ont publié jeudi 13 octobre un livre dans lequel ils appellent à redonner sens à la politique et à « refonder le pacte social »."La politique a pris le dessus sur le politique", déclare Mgr Pontier.  
Les évêques prennent la parole parce que les catholiques, citoyens à part entière au milieu de leurs contemporains, ne peuvent se désintéresser de ce qui touche à la vie en société, à la dignité et à l'avenir de l'homme. Ils s'adressent à tous les habitants de notre pays parce qu'il est fragilisé. Et que c'est ensemble que nous pourrons nous atteler à le refonder.
Cette adresse est aussi une admonestation lucide et courageuse aux politiques invités à imaginer un "nouveau contrat social" qui prenne en compte la diversité de la société.

A l'aube des élections présidentielles, c'est un message aussi fort qu'inédit. Les évêques de France nous appellent au discernement. Cette réflexion peut nous y aider. 

(Vous pouvez vous procurer ce livre à la fnac au prix de 4 euros. Renseignez-vous  également auprès de votre paroisse qui a peut-être fait une commande groupée.)

dimanche 13 novembre 2016

La famille... aujourd'hui, écho de la session de Belleu

Cette session de Belleu (lien), organisée par le CMR, avait été annoncée sur notre blog fin septembre. Vous pouvez vous reporter à cet article pour retrouver la présentation détaillée des intervenants.

Geneviève nous donne ci-dessous un écho de ce qui s'est dit au cours de ces journées

75 personnes de la région se sont retrouvées à Belleu début novembre pour réfléchir et échanger sur  « LA FAMILLE…AUJOURD’HUI ….. ».


Le Père J.M. PETITCLERC, -  prêtre salésien, éducateur - décrivit les mutations sociétales, avec la place du numérique. Nous ne vivons pas seulement une crise (passagère), mais une mutation profonde qui rend difficile de se projeter dans l’avenir (difficile d’être jeune – d’être éducateur – de transmettre des valeurs). Jamais la famille avec ses valeurs (accueil de l’enfant – durée) n’a été aussi ancrée dans la tête des ados, mais jamais elle ne fut aussi fragilisée.
Il faut distinguer le rôle de la mère (un lien unique) et le rôle du père (permettre à l’enfant de se construire) = égalité des droits, mais des rôles qui ne sont pas interchangeables.
Conjuguer amour et loi « Je te dis non parce que je t’aime ». La famille est le lieu où l’enfant expérimente la loi, il doit sortir du cercle familial pour s’ancrer dans la société. Reprenant la parabole de la graine et de l’arbre : la graine prend naissance dans le réel familial (le terrain), mais elle devient arbre grâce à l’aide à affronter les difficultés, à se responsabiliser, à mémoriser les réussites.
Devant les types de famille,  traditionnelle, monoparentale, recomposée, homoparentale, le respect des personnes est primordial, mais cela ne veut pas dire qu’on efface les repères.
Le Père Petitclerc  évoque le rôle des grands parents : ils témoignent de l’amour dans la durée, ils ont du recul, une certaine distance qui permet de faire perdurer le lien, de ne pas le casser, ils ont une capacité d’accueil et de se réjouir, ils ne doivent pas contrarier l’éducation des enfants donnée par les parents.

Après ce riche exposé, des ateliers nous étaient proposés au cours desquels  des personnes ont témoigné de leur vie en famille : famille recomposée – ayant de grands enfants – ayant un membre malade – divorcé-remarié engagé dans l’Eglise – vivant seul(e), témoignages suivis d’échanges entre les participants.

Le lendemain, c’est Orane DE MAUTORT, membre du service Famille de la Conférence des Évêques de France, qui nous fit découvrir l’exhortation du pape « La joie de l’amour » avec une approche très structurée et très passionnante.
En nous donnant les numéros de référence dans le document, elle présenta  les  4 principes qui ont guidé ce texte, fruit des deux synodes sur la famille :
1 – Une Eglise qui discerne, qui dialogue, qui accueille les différences, qui regarde la réalité à la lumière des Écritures. La réalité est plus importante que l’idée.
2 – Un style simple accessible : les familles ne sont pas un problème mais une chance, la vie de famille est un cheminement avec des crises, accompagner toutes les familles avec miséricorde.
3 – L’Esprit répand du bien au milieu de la fragilité : sortir d’une logique du permis et du défendu, nous avons tous à grandir. Jésus Christ veut une Eglise attentive au bien au milieu de la fragilité.
4 – Des appels pastoraux : soutenir le lien conjugal  et familial, offrir des ressources pour durer, changer de regard sur les situations complexe.
Elle termina son exposé par un appel à la proximité, au dialogue : parler avec nos petits enfants.

Puis, Véronique LONCHAMP, du service famille du diocèse de Châlons, présenta comment les chrétiens ont reçu ce texte et comment peuvent s’ouvrir de nouveaux chemins pastoraux dans nos paroisses.
Ces deux exposés nous ont donné envie de lire ce texte, seul ou en groupe,  et d’en tirer des pistes pour des actions ou pour un changement de comportement.

La session se termina par l’Eucharistie au cours de laquelle, en suivant les disciples d’Emmaus, nous avons repris les différentes étapes de notre réflexion de ces deux journées.
Comme chaque année, les moments de détente, les repas, la veillée (des jeunes sont venus nous parler des JMJ) ont permis des échanges chaleureux entre les participants. 

jeudi 29 septembre 2016

Le 4 septembre à St Rouin, témoignages



Dans la foulée du précédent article publié le 9 septembre dernier, nous reprenons aujourd'hui les témoignages de Blandine, animatrice en fin de mandat, et de Joël, notre aumônier fédéral.



Témoignage de Blandine

Blandine s'est d'abord exprimée sur sa mission en tant qu'animatrice en mettant en avant quelques spécificités du CMR et en concluant par une prière d'action de grâce. 


Trois convictions

1 - La joie de la rencontre de réalités géographiques variées et de personnes, parce que chacune d'entre elles recèle une petite partie de Dieu que nous avons à découvrir.

2 - Nous vivons au sein du mouvement une vie pleinement incarnée, que ce soit dans une vie d'équipe ou dans des actions diverses. Nous avons à vivre les valeurs de l’Évangile et laisser transparaître cette Joie dans notre monde sécularisé. Nous sommes les tisserands et les tisserandes de Dieu.


3 - L'enracinement de l'Action catholique dans la pensée sociale de l'Eglise. Nous sommes engagés sur le chemin d'un mieux vivre ensemble et pour cela, nous devons œuvrer pour plus de justice, aujourd’hui très menacée. La justice est plus qu'une valeur, elle est une vertu: que ce soit dans notre travail, au sein de notre famille et dans nos différentes responsabilités, veiller à ce que chacun puisse avoir part et prendre part. 


 Prière d'action de grâce

MERCI Seigneur d’avoir mis sur mon chemin cet appel à découvrir cette minorité d’Eglise qui recèle un trésor inestimable dans tout ce qui touche à la dignité humaine, au vivre ensemble et à l’ouverture au monde. 

Je Te rends grâce de m’avoir permis d’être initiée à ce charisme et d'avoir mis mes petits pas dans la grande épopée de l’Action Catholique, minoritaire certes mais pleinement vivante. 

Je Te loue enfin pour toutes ces rencontres qui ont façonné mon regard et mon agir chrétien.


Témoignage de Joël

Joël est aumônier diocésain du CMR depuis 1984 soit un peu plus de 30 ans... et prêtre sur le diocèse depuis 43 ans!

Ordonné prêtre le 4 juillet 1970 mais ayant poursuivi des études de théologie puis de sociologie, je ne suis revenu dans le diocèse qu'en septembre 1973 et voici ce que j'écrivais à Mgr Piérard le 1 avril 1973 dans la perspective de mon retour :
« Voici comment j'envisage mon rôle dans l’Église :
* aider les chrétiens de la communauté dans laquelle je serai inséré à réfléchir sur les responsabilités qui découlent de leur foi ;
* les aider à découvrir et à prendre les engagements que requièrent les changements de la société et cela en vue de l'instauration d'un monde juste et fraternel ;
* engagements vécus comme une participation au Royaume de Dieu qui vient, mystère de mort et de résurrections à la suite du Christ »

Je dirais peut-être les choses autrement aujourd'hui mais sur le fond, c'est ce que j'ai essayé de faire pendant ces quarante trois ans (!). Cela s'est fait par l'accompagnement d'équipes CMR, l'animation d'équipes du MRJC mais aussi au travers des diverses réunions plus ponctuelles : responsables agricoles, élus locaux, préparation de Saint Eloi et de Saint Vincent.
Utilisant habituellement la pédagogie des Mouvements d'Action catholique qui part de la vie, les convictions que j'ai essayé d'insuffler se trouvent dans ce qu'on appelle « la pensée sociale de l'Eglise » : dignité de toute personne humaine, recherche du Bien commun, Justice sociale, Solidarité…


Je dois évoquer tout le temps passé à visiter un par un des couples pour échanger avec eux sur leur vie puis, au moment opportun, leur proposer une rencontre avec d'autres couples pour partager la réflexion sur les questions importantes de la vie.
Pour tout cet investissement, je dois rendre grâces au Seigneur car j'ai bénéficié d'un enrichissement humain que beaucoup pourraient m'envier et  de rencontres exceptionnelles. Tout cela m'a aidé à ce que mes homélies naissent non seulement de l'écoute de la Parole de Dieu mais aussi des questions que les hommes et les femmes d'aujourd'hui portent  dans leur tête et leur cœur : questions du sens de la vie, de ce qu'est la réussite, de ce qui vaut vraiment la peine, de ce que c'est de s'engager pour plus de justice et de fraternité, de la manière de faire face à la souffrance et la mort.

L'époque actuelle est sans doute plus difficile qu'au début car tout va de plus en plus vite, les gens courent de plus en plus et le temps nécessaire à la réflexion qui exige l'arrêt et le calme est plus difficile à trouver. Ils reconnaissent pourtant souvent le bien que ça leur fait quand ils y arrivent.

Beaucoup de questions sont aujourd'hui beaucoup plus complexes, liées à la mondialisation ; l'individualisme a pris beaucoup de place. Mais je ressens au fond de moi la nécessité pour le bien de tous que l'annonce de l'Amour de Dieu qui s'est manifesté dans le Christ Jésus se réalise et oriente l'humanité vers plus de confiance et d'amour.


La famille... aujourd'hui, thème de la session de Belleu


Le CMR Ainés organise sa session de formation les 7 et 8 novembre 2016 à la Maison Sainte Croix de Belleu (près de Soissons)


Thématique «  La Famille... aujourd’hui...»


Intervenants

 - Jean-Marie PETITCLERC, prêtre salésien, éducateur auprès de jeunes et de familles en difficulté.
 - Orane de MAUTORT, du service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France
 - Véronique LONCHAMP, responsable de la Pastorale Familiale du diocèse de Châlons enChampagne

et 5 témoins qui présenteront des aspects de la famille d'aujourd'hui : famille recomposée, parents et grands jeunes en famille, quand l maladie bouleverse la famille, divorcés-remériés dans l'Eglise, vivre seul(e).

Renseignements et inscription

Geneviève Yverneau
Tél : 03 26 67 47 52
jg.yverneau@gmail.com

vendredi 9 septembre 2016

Le 4 septembre à St Rouin, une journée d'échanges

Dans l'invitation pour cette journée, nous disions : "quelques dizaines d’années passées au service du CMR, cela laisse forcément des traces : 10 pour Blandine en tant qu’animatrice, 20 pour Marie-Claire comme responsable d’équipe, 30 comme aumônier fédéral pour Joël…" Chacun s'est mis au tour de la table pour écouter ces expériences et formuler ses remarques.



Aujourd'hui, nous reprenons les propos de Marie-Claire.

"Mes débuts au CMR ont démarré en équipe « Jeunes Foyers » -ainsi s’appelaient les équipes jeunes-, ensuite assez rapidement au CMR proprement dit.
Plus tard j’ai été invitée par Serge et Renée Carouge à rejoindre le bureau de la branche ouvrière. A l’époque, il y avait 4 branches au CMR.
Un démarrage très difficile, je n’y comprenais rien, ni le langage, ni les structures; le choc des mentalités pour moi qui venait du monde agricole; alors, les conflits avec les patrons, dur dur pour moi !
J’essaie de tenir le coup, puis arrive le 1er congrès; encore un gros choc. Je m’accroche, les années ont passé et je suis restée.
Suite à notre retour sur Ste Ménehould, nous avons rejoint une équipe locale . Dans cette nouvelle équipe, je me suis sentie mieux; peut-être que la persévérance des années précédentes y était pour beaucoup.
Pour moi, le CMR m’a apporté de la confiance en moi-même et envers les autres, de l’espérance. Pour y arriver, je suis passée par des formations à l’écoute, à l’expression, à la communication; reste la grosse lacune, la rédaction !!!
Les moments forts de mon parcours sont les congrès, en particulier le dernier dans le Nord, la participation au Conseil diocésain, l’ordination de Philippe -membre de l'équipe- comme diacre. Quel chemin parcouru !!!
Pour terminer, le CMR m’a confortée dans ma Foi et pour la faire rayonner autour de moi".


Même si le soleil n'était pas trop présent, après ces échanges, nous avons pris le temps de visiter les lieux : la fontaine aux nœuds au bord de l'assèchement en ce moment, la chapelle de béton, le retable de l'Assomption. 
Pour beaucoup, ce fut l'occasion de découvrir la calme et la sérénité du site.
Reprise des échanges ensuite, mais autour du repas cette fois. Là aussi, les discussions vont bon train.

Enfin, la journée s'est terminée par un temps de prière dans la chapelle  autour de Joël.

Journée bien replie en somme. Une question reste cependant en suspens : quelle forme doivent prendre nos équipes pour répondre à l'attente des jeunes d'aujourd'hui et de demain...?
La réponse n'est pas si évidente!

lundi 5 septembre 2016

St Rouin; intro à la réflexion de la matinée

Lors de la rencontre des équipes CMR à St Rouin en Argonne, nous avons introduit notre matinée de réflexion avec la prière ci-dessous.
Lorsqu'on s'engage au CMR, on est mis sur un chemin. En fait, on n'est pas ici par hasard. Une main est venue nous chercher et nous a guidé. Il nous faut redécouvrir que le Christ est ce chemin de vie nouvelle qui nous est offert.

                                                      Pris par la main

Dieu a été le chemin. Il m'a pris par la main et m'a montré la route. Que de fois j'ai pu vérifier que c'était Dieu qui me tenait par la main! j'étais tenté de penser que que c'était moi qui dirigeais mes pas, mais les occasions ne m'ont pas manqué de faire l'expérience que Dieu me guidait, et que sans lui, je serais retombé dans le néant.


Plus j'allais de l'avant, et plus ses touches se faisaient discrètes. On aurait pu penser qu'il m'éduquait à la liberté et qu'il voulait que j'apprenne à marcher seul. Alors, c'est moi qui avais peur et qui le cherchais parce que, seul, je marchais mal, et la nuit se faisait obscure. Mais le foi m'a enseigné à marcher en sa compagnie, à prendre des décisions avec lui, à vivre vraiment avec lui, comme deux époux qui se disent tout et sont heureux. Qu'il est doux de mettre sa confiance dans le Seigneur! Quelle paix pour le cœur de le sentir présent au creux de toute la vie! Comme je me sens fort quand je me fie totalement à lui!

Texte de Carlo Carretto, enseignant et président de l'Action catholique italienne

mercredi 31 août 2016

Événement régional CCFD-Terre solidaire en septembre

Pour sa grande région nord, le CCFD lance, au cours de la seconde quinzaine de septembre, une opération intitulée "Vers la Fin de la Faim...des solutions existent" : caravanes itinérantes, temps festifs, formation, etc.



Il s'agit de faire le lien entre la COP 21, l'évolution de l'agriculture et la lutte contre la faim.
Plus d'infos sur le blog CCFD

mercredi 3 août 2016

Un dimanche au vert à St Rouin d'Argonne

L’Equipe Fédérale a imaginé ce rendez-vous pour marquer la fin du mandat (effective fin 2015) de Blandine comme animatrice permanente du CMR diocésain, après une petite dizaine d’années passées avec nous. Eh oui, le temps s’écoule vite !

Par ailleurs, courant 2016, plusieurs membres de ladite équipe franchissent un cap des dizaines dans leur existence, événement qui ne passe pas non plus inaperçu.
Vous comprenez ainsi pourquoi l’EF a envie de se rassembler en fin de cet été. Tous les membres du CMR qui souhaiteront s’associer à ce rendez-vous seront les bienvenus.

Horaires prévus : le dimanche 4 septembre 2016 de 10 à 16 h à St Rouin.


mardi 5 juillet 2016

Lettre du CMR aux évêques du monde rural


Père,
     En mai 2015, le congrès national du CMR (Chrétiens en Monde Rural) a rassemblé un millier d’adultes issus de différentes régions de France et peut-être de votre diocèse… Nous avons pu constater combien leur attachement à ce mouvement d’Action Catholique allait souvent de pair avec une présence active dans l’Eglise de leur diocèse ; nombreux en effet sont celles et ceux qui sont engagés dans des services diocésains, paroissiaux…                                   

     Beaucoup nous disent que, grâce au CMR, ils ont la chance d’avoir un lieu d’Eglise, une équipe qui leur permet de fonder leurs divers engagements, comme le mettent bien en valeur les témoignages joints à cette lettre ; ils relisent ainsi leur vie sous le regard bienveillant d’autres croyants et à la lumière de l’Evangile régulièrement médité dans ces rencontres.

     Nombreux aussi sont ceux qui se réfèrent à tel APF (Animateur Pastoral Fédéral) grâce à qui ils ont intégré ce mouvement, ce qui leur permet aujourd’hui à la fois de faire partie des citoyens engagés au sein de notre société, et aussi de tenir leur juste place de chrétiens actifs dans l’Eglise locale. Par ces témoignages, nous avons compris combien ces animateurs ont un rôle indispensable pour la vitalité non seulement du mouvement, mais aussi des autres instances diocésaines, plus particulièrement sur les territoires ruraux, qui parfois se sentent un peu laissés pour compte.

     Actuellement, les fédérations sont spécialement attentives aux fragilités du monde rural (la crise du monde agricole en est un aspect) ; et les propositions en ce domaine sont d’autant plus pertinentes que les APF, mis à disposition du mouvement par les diocèses (que nous tenons à remercier à cette occasion), ont du temps à consacrer pour coordonner les actions, pour aider à la mise en place de formations, pour visiter les équipes et les soutenir dans ce type d’initiatives.
   
     Nous constatons, et nous voulons insister sur ce point auprès de vous, que l’investissement (financier et humain) mis dans l’envoi et la formation d’APF produit de beaux fruits à la fois au sein du mouvement (en travaillant avec des acteurs souvent professionnels très engagés dans la société) et aussi de l’Eglise diocésaine (des APF, une fois leur temps de permanence effectué, ont acquis une expérience qu’ils mettent souvent au service de la vitalité de l’Eglise locale).

     Le président, le bureau ou des militants de la fédération de votre diocèse sont toujours prêts à vous rencontrer pour à la fois faire le point sur le mouvement, son fonctionnement, ses questionnements, et étudier avec vous la pertinence de la présence éventuelle, continue ou renouvelée d’un APF. Cette rencontre permettra de compléter les témoignages joints à ce courrier et qui vous donnent un aperçu de l’intérêt de la présence d’un CMR vivant et soutenu pour votre diocèse.


     La visite de plusieurs d’entre vous au Salon de l’Agriculture a été un signe fort de votre souci du Monde Rural dans ses fragilités ; nous tenons donc à vous remercier de tous les choix que vous faites et ferez pour encourager les Chrétiens en Monde Rural, présence vivante de l’Eglise dans cet espace : ils comptent sur votre soutien    dans cette mission qu’ils veulent remplir le mieux possible.


Anne-Marie BLANCHARD et Maité GOARRÉ, co-présidentes du CMR

jeudi 16 juin 2016

La nuit des églises à Montmort

Cette année, à l'occasion de la nuit des églises, une projection du film "Caravage, une vie en clair-obscur" sera proposée en l'église du village, avec l'aimable autorisation du Jour du Seigneur. Ce film a été réalisé par Valérie Manuel en 2010.

20 h 30 : projection du film en 2 parties avec échange et débat après chaque partie
22 h 00 : veillée mariale avec diaporama, chants et prières votives

Entré libre



mardi 3 mai 2016

La pertinence d'une équipe CMR

Marisa fait partie de deux groupes, CVX et CMR.
A l'aide d'un abécédaire, elle nous rappelle tout l'intérêt de faire partie d'une équipe.


2 équipes, des points communs, des différences…
CMR, avec Paul, mon mari…
CVX, j’y participe seule
Chaque équipe est unique, ce sont les membres qui font l’équipe, pas le sigle….
Amitié : Au fil des années, une solide amitié nous unit.
Bible : parfois présente en CMR, toujours en CVX
Confiance : Pas une information échangée au cours de nos rencontres ne sort du cercle de l’équipe
Convivialité : Dans un groupe ou l’autre, la rencontre se termine toujours autour d’un gâteau et régulièrement, des moments sympa
D : Je le laisse pour la fin
Ecoute : On apprend à s’écouter les uns les autres. Pas toujours facile… plus ou moins selon les tempéraments….mais tellement important !
Echange : Il y a des réunions où l’échange est d’une densité, d’une profondeur incroyable
Foi : Un chemin différent pour chacun, qui s’enrichit auprès des autres membres de l’équipe
Grandir : Les échanges nous aident à avancer dans la vie, à grandir, dans la vie, dans la foi…
Humilité : Il n’y a pas de grands, pas de petits…chacun a quelque chose à apporter à l’autre…j’ai toujours quelque chose à apprendre de l’autre.
I
J
K
Liberté : Chacun reste libre de ce qu’il a envie de dire ou pas !
Miroir : L’équipe nous renvoie notre image, nous aide à mieux nous connaître, nous situer
N
Ouverture : être ouvert d’esprit et de cœur, pour accueillir l’autre, là où il est.
Paroles, Partage : Ce que j’exprime m’aide à me connaître et éclaire les autres sur leur propre parcours
Q
Relecture, recul : Relire sa vie, les événements, prendre du recul par rapport à ce que nous vivons…
Respect, tolérance : Chacun est respecté pour ce qu’il est, avec son chemin propre.
Soutien : Dans les moments difficiles qui surviennent dans toute vie, l’équipe est un soutien très précieux ! (je l’ai vécu récemment)
Thème, pas toujours, Tour de Table : toujours
U
Vérité  qui se dit. Vie : notre vie, le sujet principal de nos discussions

Dieu : je l’ai mis en dernier, il est au cœur de tout ! Certains doutent, d’autres moins. Pour moi, l’équipe est devenu un lieu d’Eglise indispensable, qui m’a redonné le goût, l’envie de redécouvrir Dieu, d’aller plus loin …Dieu nous veut heureux, là où nous sommes, chacun avec nos particularités….une évidence qu’il faut se répéter, s’entendre dire pour l’intégrer. Il n’y a que ça de vrai ! …

Faire en sorte que chacun ait envie d’aller à la rencontre de ce Dieu d’Amour pour chacun….je n’aurai pas faut ce chemin s’il n’y avait pas eu l’équipe.

Merci Marisa.
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