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jeudi 13 février 2014

Les racines de notre espérance chrétienne

La colonne vertébrale de la formation "Accompagner au CMR" organisée par le national à Portieux (88), fut l'intervention d'Olivier Bourion, prêtre et enseignant dans les Vosges. 
Dans un 1er temps, celui-ci a fait le point sur les racines de l'espérance chrétienne. Extraits.



Quelles sont les racines de notre espérance?
"Si on parle d'espérance, c'est sans doute parce qu'elle fait défaut, ou au moins qu'elle pose problème! Comment en parlons nous? Quels sont les images et les mots qui nous viennent à l'esprit pour évoquer le monde qui nous entoure?
Notre espérance, c'est l'espérance chrétienne..."


Un regard décontracté et lucide sur le présent
"Cette espérance est née d'une expérience, celle de l'exil...
Et nous? Pour vivre l’exil, nul besoin d'être arraché à son pays? Il suffit d'être amener à vivre à l’extérieur de soi-même...
Espérer, c'est prendre de la hauteur, savoir sortir du présent pour mieux le rejoindre. L'espérance donne un regard ample, plus profond, plus lucide. Elle permet plus de liberté dans nos choix. Elle suppose un travail de l'intelligence..."

Un regard reconnaissant qui s'enracine dans le terreau de la promesse
"Dans l'exil où nous sommes, dans la prison de ce présent que nous avons du mal à comprendre, nous fermons les yeux et nous rêvons au passé. Le nôtre ou celui qu'on nous a raconté...
Contre cette maladie des temps modernes, l'espérance chrétienne est un bon remède. Elle est déjà celle des prophètes de l'Ancien Testament. Parce qu'ils parlent de la part du Tout Autre, les prophètes nous aident à regarder plus loin que le présent en nos forçant à envisager l'histoire d'un point de vue global, distancié, libérateur..."

Un regard digne qui affronte en face le mystère de la mort
"Que va-t-on devenir?" Quand mes paroissiens me le demandent, je leur réponds "Vous allez mourir, puis vous allez ressusciter. Connaissez-vous une autre réponse?"...
L'espérance est une manière d'accepter l'abîme par excellence, la mort elle-même, qui est l’expérience la plus radicale que nous ayons à vivre. Pas seulement la mort physique mais tous les passages que nous sommes appelés à faire pour quitter ce à quoi nous sommes attachés pour nous ouvrir à une dimension  nouvelle de notre vie..."


"Y a pu",   "Ah avant!",   "Qu'est-ce qu'on va devenir?"
"Face à ces trois cris de notre humanité, l'espérance chrétienne, telle que nous sommes appelés à la vivre dans nos équipes  du CMR, n'apporte en aucun cas de réponse toute faite. Elle nous invite tout simplement à élargir notre regard..." 



Second temps sur l'accompagnement dans un prochain numéro.

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